Lyon Mag.com : En quoi va consister ce comité stratégique ?
Christian Estrosi : Je vais réunir les parlementaires, les patrons des petites et des grandes industries chimiques ainsi que les syndicats dans le courant du mois de novembre pour que l’on discute ensemble du futur de la chimie française, notamment après la crise. Il va donc falloir que l’on définisse ensemble ce qu’est "l’industrie verte", car la chimie est trop souvent considérée comme incompatible avec le développement durable. Il va falloir que l’on réfléchisse aussi à l’avenir de la sous-traitance dans la conception de produits chimiques et aussi l’après-pétrole. Ces rencontres doivent nous permettre d’assurer l’investissement des PME-PMI françaises, comme la région Rhône-Alpes a su si bien le faire, et de créer 280 000 emplois d’ici 2020 sur tout le territoire. Les conclusions serviront également de base aux Etats Généraux de l’Industrie, qui se dérouleront juste après.
Comment allez-vous assurer l’investissement des PME-PMI ? Avec quel argent ?
La somme allouée à l’Industrie sera déterminée lors des Etats Généraux et des conventions seront signées en régions pour répartir les sommes. Car c’est en ce moment, au cœur de la crise, que nous devons accompagner nos PMI et nos PME, les plus innovantes, pour qu’elles nous permettent par leurs brevets, par le fruit de la recherche et du développement, d’être des accélérateurs de sortie de crise. Il ne faut pas qu’elles soient confrontées à des plans sociaux car elles n’auront pas su se remettre en cause, là où la compétition mondiale sera encore féroce à la sortie de crise qu’elle ne l’est pendant la crise. Voilà pourquoi c’est aujourd’hui qu’il faut faire cet effort d’investissement.
La France n’est donc pas encore sortie de la crise ?
Non, on n’en est pas sorti. Il ne faut pas faire preuve d’excès d’optimisme, même si grâce à l’industrie française, les chiffres sont tournés vers plus d’optimisme. Tout cela doit nous inciter à être encore plus mobilisés. D’ailleurs, à l’approche de cette sortie de crise, il ne faut pas penser que notre outil industriel sera l’un des plus performants au monde. Il ne le sera, que si pendant la crise, en matière de transformation et de restructuration, nous investissons encore plus que si nous étions hors période de crise, et en faire un vrai champion du monde.
Propos recueillis par Gwenaël Windrestin
Rever c'est bien mais délirer ça peut être dangereaux!! Je suis d'accord pour aider les PME-PMI à sortir de l'impasse mais il y a à modérer le discours politique car cela ne rime pas avec les actions. Je suis allé à la CCI de Mulhouse et j'étais reçu par trois personnes qu'à vrais dire je me demmande comment peuvent occuper ces postes. On parler d'exportation et bien entendu il y avait le chiffre abysal de notre dette commerciale. Cela ne m'etonne pas monsieur le Ministre même si vous êtes à l'industrie!!
Signaler Répondrepour les pauvres -chomeurs, malade,sans abris la crise est la depuis longtemps et ne finira jamais monsieur le Sinistre
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