En 2019, les Verts avaient entendu l'aspiration à une ville plus lente à rebours d'un environnement professionnel, social, culturel où nous semblons toujours courir après le temps. La "ville à hauteur d'enfants", la sécurisation du pourtour des écoles, les pistes cyclables, les projets de piétonnisation répondaient à celle-ci.
Toutefois, parce que le réel est complexe, parce qu'un slogan ne constitue pas une vision, parce que le quotidien de nos concitoyens est plus hétérogène que nos représentants l'imaginent, la majorité semble avoir perdu le fil et n'est plus à l'écoute des signaux faibles du moment.
En reproduisant des méthodes dites de concertation dont l'inefficience est depuis longtemps avérée, ils sont passées à côté du besoin de restaurer la confiance entre citoyens et élus, habitants et représentants. Pire, en ne produisant pas de données sincères (Monplaisir), en simulant une consultation là où le projet était prédéfini (Lacassagne), ou en s'appuyant sur des participations très faibles (projets participatifs, consultation ZTL – 642 participants), la défiance à l'égard du personnel politique s'est accrue.
Sur le sujet même de la "ville lente", la majorité métropolitaine est à deux doigts d’être contre-productive. Le choix d'une transformation des mobilités par la contrainte plutôt que par les alternatives était semble-t-il motivé par la volonté d'aller vite.
La patience à laquelle nous invite la communication actuelle de la Métropole, le pari (constant) que la courte mémoire des citoyens effacera ces désagréments si les travaux sont finis 6 mois avant l'élection, seront peut-être récompensés. A l'échelle de la ville centre. Mais certainement pas pour tous ceux qui viennent ici tous les jours pour travailler et contribuer à la vie sociale et culturelle. Leurs déplacements sont plus contraints, plus difficiles, davantage source de tensions quotidiennes.
La conséquence la plus visible est l’inquiétude exprimée par de nombreux commerçants face à des changements de comportements, parfois déjà mesurés. Le fait que de nombreuses villes européennes aient déjà piétonisé leur centre-ville n'est pas en lui-même rassurant ; elles avaient en effet choisi d'offrir des alternatives à la voiture (Londres, Amsterdam, Venise, Stuttgart, Nuremberg, Florence, Bologne, etc.) par des parkings dédiés, des incitations au transport en commun, des pistes cyclables sécurisées. Ce que nous ne faisons pas ici.
Inquiétudes et contrariétés se lisent sur les réseaux sociaux. Avec une virulence dans le verbe (certes de quelques milliers de personnes seulement) qui n’indique en rien un apaisement. Elles se concrétisent par des manifestations (Collectif des Défenseurs de Lyon et autres) qu'il est simpliste de ne voir que sous le prisme électoral (opposants au Maire). Elles sont certes encouragées par les oppositions politiques mais non seulement elles ne le maîtrisent pas, mais surtout elles n'ont guère d'alternatives à proposer.
L'intervention virulente d'un candidat à la mairie lors de l'inauguration d'une œuvre éphémère à Bellecour fait partie des symptômes. Et la réaction de la police municipale aussi. Tout comme le souhait d'un adjoint au maire de voir fermer un commerce (Café 203) pour une terrasse "menaçant la qualité de vie des habitants locaux (sic) et des usagers".
Nous sommes bien loin d'une ville apaisée.
Il faut certes faire la part des choses entre ce qui relève de la société française en général et du local. Mais nous disposons à Lyon de tous les atouts pour donner une perspective d'avenir à l'ensemble de ses habitants, d’accompagner les changements nécessaires et d’inventer des réponses nouvelles pour lever les peurs et les inquiétudes. Toutefois, nous avons besoin pour cela qu’élus et candidats prennent de la hauteur, face confiance aux habitants et travaillent davantage les solutions.
Si chacun a le sentiment d’être pris au sérieux, respecté et pas seulement considéré comme un adversaire, nous aurons une chance d’aller vers une ville apaisée. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, il appartient aux élus de montrer l’exemple.
Eric Lafond
Candidat sans étiquette aux élections municipales en 2014 et 2020
Puisqu'il semble que nous nous connaissons "Mich1", il ne faut pas hésiter à lever le voile du pseudo
Signaler RépondreIL FAUT QUE TOUS LES OPPOSANTS A CETTE MUNICIPALITE SE RENDENT AUX REUNIONS DE BILAN QUE DOUCET A PLANIFIE POUR EXPRIMER AVEC VEHEMENCE LEUR MECONTENTEMENT ! et qu'il ne se retrouve pas face à un parterre de sympathisants béats qui lui permettront de conclure que les lyonnais sont satisfaits ....
Signaler RépondreVivement qu'il se présente, en't en grapillant quelques pourcents du corps électoral qu'il facilite la réélection de ceux là même qu'il conspue !
Signaler RépondreAmnésie des méthodes Collombistes et en faire le moins possible : est-ce vraiment une critique crédible et un projet pour Lyon ?
Signaler RépondreEntre Aulas qui vendra Lyon dans le Delaware, et Lafond qui n'osera pas défendre son projet structuré à la moindre remarque nombriliste...
Bravo Monsieur ! Excellent résumé.
Signaler RépondreÉric, défendre ses idées, c’est aussi savoir ne pas faire la course de trop.
Signaler RépondreAulas, Kepenekian, Hoffmann, Oliver, Perrin-Gilbert… Et maintenant toi? A ce rythme, l’équipe sortante n'a même pas besoin de faire campagne.
À force de vouloir incarner l’alternance, tu l'empêche d’exister. Lyon ne manque pas de talents. Juste d’un peu de lucidité.
C'est le pays entier qui a le symptôme d'une maladie,et non Lyon !
Signaler RépondrePourtant je ne suis pas un ecocologue....
Pfffff vous faites tous du blabla pour rien! vous le savez bien tous!
Alors les politicards vendent leurs derniers bouillon avant de prendre le bouillon de 11h.
Vous avez bien raison. Alors que j'ai voté pour eux avec enthousiasme en 2020, j'ai désormais complètement perdu le goût de la protection de l'environnement. Et appuyez sur le champignon en pleine ZFE ne me donne absolument aucune mauvaise conscience.
Signaler RépondrePour être franc, j'en retire même une petite satisfaction vengeresse. 😁
Ils ont été si doctrinaires, tels les grands prêtres d'une secte idéologique, qu'ils ont écœuré tout le monde de l'écologie alors que la Nature a vraiment besoin d'être protégée. Avant la ZFE et la pietonnisation il fallait faire des TC efficaces.
Signaler RépondreIls font le contraire de ce qu'il faudrait.
hélas, nous vivons dans une ville où tout le monde est sur les dents, tout le monde est sur les nerfs, les conducteurs de voiture, les Uber, les taxis, les vélos, les piétons, c’est devenu un cauchemar. les automobilistes en vie aux mains, parce que honnêtement mettre 2 heures alors qu’on met en général 35 minutes pour faire le même trajet, c’est devenu abominable.
Signaler RépondreDans toutes les professions, un code de déontologie est mise en place dans l'intérêt général, avec des règles et des devoirs à respecter à la lettre. Il y a ce que l'on peut faire et ne pas faire.
Signaler RépondreQuand on parle de vouloir restaurer la confiance entre des élus et les citoyens, on est loin de la bonne pratique de l'éthique mais plus sur de la trahison.
Refaire confiance dans un couple, quand l'un ou l'autre a été trompé est une affaire d'acceptation ou pas, mais pas d'un travail inutile de remise en confiance sur soi.
Le travail d'un élu n'a pas vocation à satisfaire chaque citoyen, mais tenter de garder son siège et sa place même dans la controverse, en utilisant tous les stratagèmes inimaginables. Le dernier en date l'union de tous les rejetés.
Les écolos sont des frappadingues et leurs électeurs c pas mieux
Signaler RépondrePendant ce mandat les militants écolos ont divisé, ils ont par leur mépris et arrogance envenimé, opposé, fracturé la société à Lyon dans le contraire du vivre ensemble. Ce n'est pas une surprise avec leur sectarisme et leur manière brutale pour imposer leurs projets qu'autant de polémiques apparaissent les unes après les autres depuis 2020, c'est tout l'inverse de l'apaisement ce mandat de l'écologie politique militante imposée aux lyonnais.
Signaler RépondreUne ville apaisée avant sa mort programmée
Signaler RépondreBlablabla..... Du vent.... Alors du balai !
Signaler RépondreUne ville apaisée? Plutôt une ville qui s'endort doucement mais sûrement. Depuis l'arrivée des Verts à la Métropole et à Lyon, l'impression dominante est qu'en dehors des pistes cyclables, il n'y a pas de projets pour l'agglomération. Certes, il faut transférer une petite partie des déplacements vers le vélo; mais cela ne fait pas une politique tournée vers l'avenir. Il ne faut pas attirer de nouvelles entreprises, car ça pollue. Il ne faut pas chercher à tirer vers le haut l'université, ça n'est pas démocratique. Les Verts ne se sont jamais préoccupés de l'emploi, car l'emploi est l'affaire de la sphère privée; horreur. Dans les médias, on ne parle plus de Lyon; même les bulletins météo oublient de citer notre ville. On dirait même que le guide Michelin a décidé de nous oublier. Si les Verts étaient reconduits en 2026, il est certain que cet endormissement nous conduirait à la récession et à une aggravation du chômage. Triste avenir. Seul, avec les Verts, le wokisme gagne du terrain.
Signaler Répondreà condition qu elle soit electrique critere 0 ou 1
Signaler RépondreLa "ville à hauteur d'enfants" Parle-t-on des urinoirs genrés, si tôt installés, aussi vite disparus !
Signaler Répondreles termes "ville apaisée " me donne la diarrhée, leur évocation me fait penser à Doucet, 2026 tirage de la chasse d'eau, adieu les écologistes.
Signaler RépondreMerci pour cette analyse
Signaler RépondreSobre, factuelle, et sans appel
Dommage qu'il n'ait pas été proposé à la signature de Jean-Michel Aulas.
Signaler RépondreCe dont Lyon a besoin aujourd'hui, c'est d'une alternative crédible aux écolos, et surtout pas d'un énième candidat de centre gauche ou de centre droit !