Les ouvrières demandent l’annulation de la délocalisation en Asie de trois sites de productions de la région, à Bellegarde, Bourg-en-Bresse et Le Teil, en Ardèche. Une délocalisation annoncée il y a quelques mois et qui supprime 200 emplois. En attendant, une centaine de salariés a passé une cinquième nuit dans les locaux de leur entreprise. Ils occupent depuis jeudi dernier le siège de leur société à Rillieux-la-pape pour faire plier la direction. Et à l’image de Christine, l’une des salariées de Bourg-en-Bresse qui siège à Lyon depuis 5 jours, les Lejabys ne lâcheront rien. « On a plus rien à perdre. D’ailleurs, nous avons déjà tout perdu. Il faut maintenant vraiment essayer de gagner la bataille au niveau financier. Il ne veulent pas économiquement revoir leur copie pour essayer de garder des contrats. Si c’est notre dernière chance, nous réclamerons de l’argent pour notre avenir. En tant que femmes, il faut que l’on se recycle. Sur les environs de Bourg-en-Bresse, il n’y a plus rien dans le domaine de la couture. Il faut que l’on se recycle. Dans quoi ? Nous ne la savons pas. Nous ne savons pas les boulots qui vont recruter. Nous sommes mobilisées et nous voulons avoir une prime conséquente », explique Christine.
Une intersyndicale a décidé lundi de la poursuite du mouvement, quelque soit la décision du tribunal. De nouvelles propositions de départ ont été faites à la direction : 25 000 euros de prime supra-légale de licenciement, et 100 euros par mois passé dans l’entreprise. Des propositions restées, pour l’instant, sans réponses.