Le comité de parrainage du Stade des Lumières de l’OL entre en scène

Peu de sportifs, quelques représentants du monde associatif, mais surtout beaucoup d’acteurs du monde économique. La présentation du Stade des Lumières à l’Espace Tête d’Or par le comité de parrainage de l’ouvrage a parfois fait double emploi avec celle effectuée à la CCI au début du mois.
Le propos n’a d’ailleurs guère changé : le Grand Stade c’est, pour ses thuriféraires, 450 millions d’euros d’argent privé investi. Une manne qui permettra le développement des infrastructures de desserte de l’est lyonnais, à la charge du Grand Lyon, pour quelque 188 millions d’euros. Un ouvrage « structurant, dynamisant et créateur d’emplois », selon le président du comité de parrainage Jacques Mottard, PDG au civil de Sword Group.
Et pour les professionnels du patronat, le calcul est rapide. Bernard Fontanel, président du Medef-Rhône, sort les calculatrices. Avec près de 640 millions d’euros de budget général, le projet rapporterait quelque 90 millions d’euros de TVA aux collectivités et près de 60 millions d’euros de charges sociales à travers les 2 000 emplois créés sur le site. Alors pour la patronat, le Grand Stade de l’OL est « une idée lumineuse », selon le propos de Bernard Fontanel.
« On parle en tant que professionnels, et non en tant que représentants de l’OL », se plait toutefois à préciser Jacques Mottard, comme pour couper court a tout soupçon de sous-communication téléguidée par l’OL.
Le comité de parrainage est d’ailleurs détaché financièrement de l’entité OL Groupe. « Chacun apporte sa pierre, détaille-t-il. Nous n’avons pas de budget de fonctionnement établi et aucun coût d’adhésion. Pas un seul centime n’est investi sur ce comité. » L’impression des dossiers de presse, des documents de communication ? « Tout à été imprimé dans nos entreprises respectives », assure le président de Sword.

Le projet du futur stade des Lumières © DR
Décines comme Saint-Denis ?

Hors milieu économique, les parrains ont présenté un court film de soutien de Clovis Cornillac. « J’ai le sentiment que tous les grands projets, quand ils sont bien réfléchis, créent de l’emploi », prend position l’acteur. Inquiet, il assure que « Décines ne va pas très bien » et voit dans le Grand Stade un moyen d’insuffler une nouvelle dynamique dans l’est de l’agglomération.
Le propos n’est pas différent du côté du président de l’association Sport dans la Ville, Philippe Oddou. « La problématique du Stade des Lumières me rappelle celle du Stade de France à Saint-Denis, compare-t-il. Même quartier difficile en demande de dynamisation économique. »
Côté sportif, puisqu’il s’agit du coeur du projet, le double champion paralympique de ping-pong Christophe Durand rappelle également les promesses de l’ouvrage concernant les accès des personnes à mobilité réduite. « Gerland n’est plus adapté pour nous recevoir », commente-t-il. Du côté du seul représentant des Gones pour Gerland présent à la présentation, on fulmine. Et pour le pongiste de citer l’exemple de Manchester. « A Old Trafford, vous avez toute une partie de la tribune réservée aux handicapés. A son entrée, un panneau rappelle l’investissement qu’un tel espace aménagé à coûté au club, et la fierté qu’ils ont de pouvoir recevoir dans des conditions décentes les personnes à mobilité réduite. » Et s’il n’a pas forcément obtenu de garanties quant à l’aménagement du futur Stade des Lumières, il constate que rien ne pourra être pire que Gerland. « Nous sommes trop au ras de la pelouse, notre vision du champ s’en retrouve réduite, expose-t-il. Dans le futur stade de l’OL, nous serons à une hauteur médiane entre la tribune inférieure et supérieure. »

6 des 768 parrains présents pour la présentation du projet de Stade des Lumières mardi à l'Espace Tête d'Or de Villeurbanne © Lyon Mag
Bocuse en renfort sur l’OL Land

Parrain du projet aux côtés de six autres chefs lyonnais, Paul Bocuse a tenu a être présent pour marquer son soutien au projet. « Je voyage depuis 50 ans, rappelle le chef triplement étoilé. Avant l’OL, personne ne savait où se situait Lyon. Je précisais alors que c’était une ville près de Genève. Aujourd’hui, quand je dis que je suis de Lyon, on me parle immédiatement de l’équipe de football », note-t-il. Il ne cache d’ailleurs pas son espoir d’une fructueuse collaboration économique entre l’entité OL et la marque Bocuse. « Notre restaurant l’Argenson - situé aux abords de Gerland -  est partenaire avec l’OL. Il s’avère que notre collaboration marche bien. Nous voulons monter un Argenson dans le nouveau Stade », précise le propriétaire de l’Auberge de Collonges. « Et si on peut l’ouvrir avant l’inauguration du Stade, nous le ferons », ambitionne le chef lyonnais, qui précise également qu’un fast-food Ouest Express devrait également voir le jour sur le site. Un nom plutôt amusant pour un établissement de restauration qui doit garnir l’ouvrage sportif présenté comme un moteur de l’Est lyonnais.