La semaine dernière, Jean-Michel Aulas annonçait la création de la FAP : Football Avenir Professionnel, une association visant à regrouper les grands clubs pour défendre leurs intérêts. Sept clubs en font pour l'instant partie : Lyon, Bordeaux, Paris, Monaco, Lens, Lille et Toulouse. Objectif principal : être en position de force au moment où les 600 millions d'euros annuels de droits télés versés par Canal Plus vont être renégociés.
Mais la création de la FAP a tout de suite entraîné de nombreuses réactions hostiles chez les petits clubs, accusant les gros de vouloir la majorité de l'argent de Canal Plus alors qu'aujourd'hui les 600 millions sont répartis de manière assez égalitaire. Ainsi le club du Mans, décrit la FAP comme «une association de milliardaires sans intérêt». Francis Decourrière, le président de Valenciennes est aussi en colère : "Aulas est derrière tout ça et il fait le jeu de Canal +." Quant au président de Nancy, Jacques Rousselot, il a déclaré : «C'est un outil qui, à mes yeux, est en marge de toutes nos instances et qui aujourd'hui ne recueille pas mon adhésion. Je n'ai pas eu l'occasion de rappeler Jean-Michel Aulas (...) mais, honnêtement, je ne comprends pas bien ce type d'organisation en marge de toutes nos instances. J'espère que la raison l'emportera et que le FAP ne sera plus qu'un flop.»
De son côté, Jean-Michel Aulas se défend dans l'Equipe, assurant que les adhérents de la FAP "sont pour la solidarité mais pas pour un nivellement par le bas."
Bref, la réunion de cet après-midi s'annonce très tendue. D'ailleurs, dès hier, le club de Lille, membre de la FAP, a assumé sa position par un communiqué demandant notamment à la Ligue de «transférer sans équivoque le pouvoir politique à ceux qui prennent des risques économiques». Bref, de privilégier les clubs les plus puissants.