A Lyon, la nuit "va mal"

A Lyon, la nuit "va mal"
Photo d'illustration - DR

Entre habitudes de consommations, exigences de la clientèle, nouvelles tendances, arrêtés préfectoraux, et tenanciers soufrant de la crise économique, où en est la nuit lyonnaise ?

Vendredi 2h du matin, les premiers clients se présentent devant la porte d’un célèbre établissement du 6e arrondissement. Tout ce petit monde semble bien parti pour faire la fête jusqu’au matin. Un groupe attend près de l’entrée. Et lorsque l’on sollicite un diagnostique sur l’état de la nuit lyonnaise, les réponses fusent : "elle va mal, et c’est de pire en pire", s’exclame Sophie. "La nuit lyonnaise n'existe plus pour moi à l'heure actuelle", renchérit un de ses amis. Cette clientèle apparaît lassée de l'offre proposée à Lyon. "Faites quelque chose pour sauver notre ville et nos pauvres vies de fêtards frustrés !", implore Sophie avant de rentrer dans le club. Autre lieu, autre ambiance, sur la presqu’île un bar de nuit est en train de fermer ses portes. Un petit groupe semble avoir du mal à se décider sur la suite des festivités. Samuel, un étudiant, reconnait lui aussi que "les endroits potables pour sortir se font rares, on a envie de nouveautés". Entre eux le débat s’engage et ils tombent d’accord pour dire qu’il y a trop peu de nouveaux concepts et que la musique s’uniformise. Les étudiants prennent finalement la direction des berges de Rhône "un peu par dépit, il n’y à rien d’autre".
Sur les berges justement, Alexandre, un trentenaire fan d’électro, évoque lui aussi la musique. Selon lui, "les patrons de boites sont trop frileux alors que la clientèle est avide de nouveautés, de Nu Disco, de Deep House, et de musique électronique." Et d’ajouter : "niveau musical si tu n'aimes pas David Guetta ou Rihanna pas la peine de sortir". Pour l’amie qui l’accompagne c’est surtout la présence de personnes très jeunes, et souvent mineures dans les établissements qui pose problème. "Nous sommes envahis par la garderie", regrette-t-elle.

Côté professionnels de la nuit lyonnaise, on rejette la faute sur les pouvoirs publics qui "essayent de mettre des bâtons dans les roues de tous les établissements", affirme Franck Moriconi, le gérant du club le Pearl. "La politique municipale actuelle est plus ancrée dans la tranquillité des riverains que dans la dynamique d’un esprit de développement", déplore, de son côté, Julien Mathon, le responsable de l’événementiel aux Planches. Tous deux estiment que ce secteur un peu marginalisé et abandonné pourrait pourtant "rapporter gros" aux collectivités locales si elles leur "accordaient un peu plus de confiance". Sans ignorer certains débordements réguliers liés à l’alcool et aux nuisances sonores, ils souhaiteraient surtout bénéficier de moyens pour effectivement proposer de nouveaux concepts à leurs clients. Dans ce but l’association Sauvez la Nuit, créée par un regroupement de professionnels, s’était opposée au projet d'arrêté préfectoral qui aurait contraint les bars dit "festif" fermant actuellement à 4h, à mettre la clientèle dehors à 2h.
Quant aux critiques sur le manque d’ambition de la programmation musical, que les patrons de bars rencontrés jugent sévères, il semble y avoir eu une prise de conscience. Certains clubs ont en effet choisi de faire découvrir de nouveaux artistes. "Nous notre stratégie, c’est vraiment d’essayer de surprendre", se défend Franck Moriconi. Pour Miimo, le Dj résident des soirées Art Feast : "la plupart de la clientèle n’hésite pas à payer pour voir des artistes, il nous faut donc sans cesse nous renouveler." Reste à faire valoir son identité, mais aussi à créer des ponts entre les différents lieux. "Il faudrait mettre en place des partenariats entre les befores, les discothèques, et  les afters, et pouvoir travailler 7/7 comme à Paris serait également une bonne idée", conclu Franck Moriconi. Des ambitions donc mais pas forcément les moyens. Lyon n’est pas prêt de rattraper les spots préférés des fêtards comme Berlin, Londres, ou Barcelone.

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11 commentaires
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Mister Z le 25/06/2012 à 19:01
jm a écrit le 24/06/2012 à 16h39

Quel bande de mauvaises langues ! Les organes de la communication du régime Collomb sont formels, la nuit lyonnaise est un modèle qui rayonne ; Berlin, Londres, ou Barcelone sont des copieuses qui ont pris les recettes du quartier Grolée, du carré de Soie, des quais de la Suffisance, de Confluences et de toutes les grandes réalisations du Régime.

Bah tu t'en fiche toi Jerome puisque tu ne sors pas, tu reste derrière ton pc

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keny le 25/06/2012 à 14:40

la france n'a jamais été un pays de fêtards.
si seulement les établissements de nuits (bar ou club) investissaient dans des sas.
De même que si les habitant en plus d'acheter un appartement de style juste pour frimé fessaient des travaux pour l'isolation acoustique.
parce que quoique l'on dise la nuit crée des emplois pour info.......

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Deces le 25/06/2012 à 06:29

La nuit Lyonnaise est morte comme Le groupuscule de Broliquier

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JS le 24/06/2012 à 18:22
jm a écrit le 24/06/2012 à 16h39

Quel bande de mauvaises langues ! Les organes de la communication du régime Collomb sont formels, la nuit lyonnaise est un modèle qui rayonne ; Berlin, Londres, ou Barcelone sont des copieuses qui ont pris les recettes du quartier Grolée, du carré de Soie, des quais de la Suffisance, de Confluences et de toutes les grandes réalisations du Régime.

J’espère que c'est de l'ironie.. Ou alors vous n'avez jamais voyagé !

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pilpoil le 24/06/2012 à 17:32
jm a écrit le 24/06/2012 à 16h39

Quel bande de mauvaises langues ! Les organes de la communication du régime Collomb sont formels, la nuit lyonnaise est un modèle qui rayonne ; Berlin, Londres, ou Barcelone sont des copieuses qui ont pris les recettes du quartier Grolée, du carré de Soie, des quais de la Suffisance, de Confluences et de toutes les grandes réalisations du Régime.

au moins toi tu ne manques pas d'humour

mais l'humour n'est il pas la politesse du désespoir ..
presque le mot à employer quand on voit les agissements du baronnet benêt de lyon

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jm le 24/06/2012 à 16:39

Quel bande de mauvaises langues ! Les organes de la communication du régime Collomb sont formels, la nuit lyonnaise est un modèle qui rayonne ; Berlin, Londres, ou Barcelone sont des copieuses qui ont pris les recettes du quartier Grolée, du carré de Soie, des quais de la Suffisance, de Confluences et de toutes les grandes réalisations du Régime.

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petitdesbois le 24/06/2012 à 15:32

Par contre la nuit se porte très bien du côté de la place Sathonay, en "free ride" de quelques énergumènes qui savent vraiment ambiancer le quartier de minuit à 8 heures du matin, mais la tendance sonore serait plutôt du genre tribal cri primaire et traînage de toutes sortes de choses métalliques sur le pavé... Un vrai plaisir pour les vrais amateurs de nuits blanches que sont les habitants voisins !

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Le sudiste le 24/06/2012 à 15:28

Je viens d'une petite ville du sud et je confirme, Lyon est morte la nuit... nous manquons d'un axe vivant la nuit à l'image des Champs Elysées ou des Ramblas de Barcelone ... mais en beaucoup moins commercial et en beaucoup plus culturel ...

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yessaye le 24/06/2012 à 15:18

Quand on voit les vieux croûtons qu'on nous colle au conseil municipal, pas étonnant que la nuit soit calme. C'est pas encore Nice mais on est sur la même voie !

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Renée le 24/06/2012 à 15:07

C'est marrant, je pensais être sur LyonMAG. Mais Google a du changer mon choix en PEOPLE ou CLUBBING

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GEA le 24/06/2012 à 15:04

Les vrais clubbeurs vont à Villefranche !

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