Bruno Bonnell, fondateur du salon InnoRobo de Lyon : "Montrer que les robots sont déjà dans nos vies"

Bruno Bonnell, fondateur du salon InnoRobo de Lyon : "Montrer que les robots sont déjà dans nos vies"
Bruno Bonnell - LyonMag

Bruno Bonnell, directeur de Robopolis et fondateur du salon InnoRobo, était l’invité ce mardi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

La troisième édition du salon InnoRobo ouvre ses portes ce mardi matin au Centre des Congrès de la Cité Internationale. La première édition était pour se lancer, la deuxième pour s’installer et cette troisième édition pour confirmer ? "C’est non seulement une confirmation mais c’est surtout une reconnaissance de la profession et que Lyon devienne une plaque tournante de la robotique. InnoRobo, organisée par une société qui s’appelle Innoécho et le syndicat de la robotique, a trouvé sa dynamique".

Est-ce que le salon est considéré aujourd’hui comme la référence mondiale ? "Il est certainement considéré comme une référence européenne. Nous attirons aussi énormément d’Asiatiques. Il y a d’ailleurs plus de 15 nationalités cette année à InnoRobo. Il y a également 300 robots sur à peu près 150 stands avec vraiment une diversité et une qualité des produits qui commencent à faire regarder le salon dans le monde. D’ailleurs, il y a un signe qui ne trompe pas : les accréditations des journalistes internationaux ont explosé".

Le salon donne t-il un coup de boost chaque année au secteur de la robotique ? "Il met une mise en valeur du secteur. Cette année, le salon est inauguré par Arnaud Montebourg et Michèle Delaunay et cela donne une visibilité très forte".

Quelle est la vocation du salon ? "C’est de montrer que la robotique est déjà là et que la robolution est en marche. Dans tous les secteurs, la défense, l’agriculture, le loisir, l’éducation et j’en passe, les robots commencent à entre dans nos vies. Bien sûr, sur le plan tactique, c’est d’arriver à faire dialoguer et échanger les start-up, les grosses entreprises, les chercheurs. A l’occasion d’InnoRobo, 400 chercheurs européens se réunissent dans le cadre des European Robotics Forum, ce qui montre que ce salon est "the place to be"

Au-delà des entreprises spécialisées, est ce que les gros groupes commencent à s’intéresser à la robotique ? "Les grands groupes se penchent de plus en plus sur la robotique. Ils le font souvent d’une façon méthodique. On a vu beaucoup d’associations commencer à naître et beaucoup d’idées aussi. Vous verrez qu’EDF supporte des start-up ou encore que la Lyonnaise des Eaux en supportent d’autres…Il y a des grands groupes qui commencent à intervenir d’une façon assez déterminée dans la robotique".

Comment se classe la France dans les pays qui investissent et qui sont moteurs dans la robotique ? "Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la France n’est absolument pas en retard. Nous avons un groupement de recherche en robotique extrêmement puissant. Nous avons des start-up et un tissu entrepreneurial qui est dynamique. C’est une véritable opportunité pour notre pays, et je crois que le symbole dans la semaine de l’Industrie du ministre du Redressement Productif qui vient inaugurer le salon est un symbole très fort".

Arnaud Montebourg vient annoncer un plan national pour la robotique. Le gouvernement y croit et s’investit là dedans ? "Je crois que c’est important de savoir que notre gouvernement, cette fois-ci d’une façon déterminée veut affirmer la robotique comme une filière d’avenir et en a compris les enjeux qui sont des gains de productivité énorme qui vont créer de l’emploi".

L’année dernière, on avait vu Scooba le robot serpillière que votre société Robopolis a créé ou encore Nao qui apprend des tables de multiplication aux enfants. Quelles sont les principales innovations cette année au salon ? "Vous avez Rosa, le robot français qui opère les tumeurs au cerveau ou encore un robot salamandre qui sait aussi bien nager que marcher sur l’eau, il y a des robots d’exploration sous-marine, des voitures automatiques ou encore des drones capables de voler en autonomie. Cette année, nous avons vraiment une variété de robotique qui démontre justement comment la robotique s’infiltre dans tous les domaines d’activité".

Le grand public commence t-il à comprendre les applications de la robotique au-delà de l’image science-fiction ? "Je crois que le grand public est en avance sur nous. On l’a vu avec l’exclusivité de la navette Navia qui a roulé quatre jours place Bellecour. On a vu l’adoption naturelle des gens d’une voiture-robot et on le voit aussi avec le développement des robots-aspirateurs. Rien que cette année, il va s’en vendre près de 500 000 en Europe alors qu’il y a quelques années il ne s’en vendait que 10000".

Les gens font-ils la différence entre les robots qui sont quotidiennement autour de nous par rapport aux simples gadgets ? " Je crois que c’est là qu’on a vraiment passé un cap c’est que le robot était considéré comme un gadget, un peu comme ces petits robots mécaniques que l’on remonte avec une clé, et là on a basculé dans un véritable outil d’assistance et on en voit les applications dans le domestique, dans l’alarme et dans l’assistance à la personne. Le grand public va bientôt réclamer les robots plutôt que de s’en méfier".

Comment voyez-vous la robotique dans 10 ou 50 ans ? "Je pense que notre monde sera simplement un monde où les robots vont devenir banalisés. Bill Gates avait dit en son temps qu’il y aurait un ordinateur sur chaque bureau et là il y aura plusieurs robots dans chaque maison. On ne saura plus vivre d’ici une vingtaine d’années sans son robot compagnon ou son robot collègue de travail".

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2 commentaires
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Robobo le 19/03/2013 à 13:43

C est celui qui a financer Collomb lors de sa première campagne. Merci le retour d ascenseur.

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Un salariés licencie le 19/03/2013 à 09:53

Pote à Collomb looser de infogram salariés licenciés comment peut on donner la parole à des gens comme ça

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