France 3 commémore le secrétaire de Jean Moulin

France 3 commémore le secrétaire de Jean Moulin
Daniel Cordier et Kader Arif dans le salon Carnot de la Préfecture du Rhône - DR LyonMag

Le documentaire Alias Caracalla a été présenté vendredi soir dans le grand salon de la Préfecture du Rhône à Lyon.

Daniel Cordier, 93 ans, était le secrétaire personnel de Jean Moulin entre 1942 et 1943. En 2009, il a raconté ses Mémoires des guerre dans Alias Caracalla, un livre qui a remporté un succès populaire exceptionnel en librairie pour un ouvrage  de 900 pages. En cette année de commémoration des 70 ans de la création du Conseil National de la Résistance et de l'arrestation de Moulin à Caluire, France 3 propose une adaptation cinématographique du livre.
On y suit l'incroyable parcours de celui qui à l'époque était un jeune homme, et qui, par coup de dés du sort, se retrouve parachuté secrétaire du Résistant le plus célèbre de France. Lui qui à l'origine était proche de l'extrême droite va devenir un humaniste convaincu.

La grande force de ce documentaire réside dans le fait qu'il prend la Résistance comme elle était : un rassemblement désuni de patriotes, d'antisémites, de communistes, de pétainistes. Non, tous les Français n'ont pas résisté, très loin de là. Rex, nom de code de Jean Moulin, aura toutes les peines du monde à unir tout ce petit monde sous la bannière de De Gaulle. Et son secrétaire jouera un rôle clé, rôle sur lequel est centré le film.
Les amoureux de Lyon y verront de très nombreux plans des quartiers Saint-Jean et Saint-Paul, des pentes de la Croix-Rousse et même des traboules.
Daniel Cordier est venu, accompagné du ministre délégué aux Anciens combattants Kader Arif, présenter le film avec une énergie que l'on croyait l'apanage de la jeunesse, superbement représentée vendredi soir sous les ors de la République par la chorale des Petits Chanteurs de Saint-Marc, qui chantèrent entre autres Nuit et Brouillard de Ferrat et le Chant des Partisans, qui fit se lever à l'unisson le ministre, le préfet, le maire, les présidents du département et de la région, les vétérans et le public trié sur le volet. Pourtant le souvenir que Daniel Cordier garde de Moulin, mythifié par l'Histoire et panthéonisé par Malraux, est celui d'un homme intransigeant dans son travail de Préfet ou d'unificateur des réseaux de résistants, mais adorable dans la vie de touts les jours. Et le Grand Homme lui aura transmis son amour de la peinture, éveillant son esprit à Picasso, inconnu ou presque à l'époque, ou Kandinsky, Braque et Goya, dont il ira une fois la guerre terminée découvrir les œuvres à Madrid, au musée du Prado, comme un hommage personnel à Rex, dont il apprit complètement par hasard qu'il s'appelait en réalité Jean Moulin.

Alias Carcalla sera diffusé en deux épisodes sur France 3. Rendez-vous donc ce samedi et ce dimanche à 20h45. Le film est réalisé par Alain Tasma , il met en scène Jules Sadoughi (Daniel Cordier, alias Alain), Eric Caravaca (Jean Moulin, alias Rex), Nicolas Marié (Georges Bidault, alias Bip), Lou De Laâge (Suzette), Jean-Michel Fête (Henri Frenay, alias Charvet), Julie Gayet (Madame Moret).

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1 commentaire
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Halte à l'Extreme-Gauche le 25/05/2013 à 17:00

"La Résistance comme elle était : un rassemblement désuni de patriotes, d'antisémites, de communistes, de pétainistes."
Voilà c'est dit. Les résistants n'était pas tous de gauche. Ils refusaient simplement la capitulation et l'occupation du territoire nationale.

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