Primaire UMP à Lyon, Nora Berra : "Je suis perçue comme la première opposante à Collomb"

LM : Vous êtes en lice pour mener les listes de l’UMP aux municipales de l’année prochaine à Lyon. Le premier tour se tient ce dimanche. Quelle est pour vous aujourd’hui la principale préoccupation des Lyonnais ?
"La dégradation de la qualité de vie. Lyon se caractérisait par un certain art de vivre ; on nous signale et souligne aujourd’hui la question de la propreté mais aussi le sentiment grandissant d’insécurité".

LM : Quelle est la mesure d’urgence que vous souhaitez prendre si vous arrivez l’année prochaine à l’Hôtel de Ville de Lyon ?
"Cela passe par une concertation renforcée avec les Lyonnais qui contrasterait avec un exercice du pouvoir qui est trop centralisé. Donc déjà les écouter et les impliquer dans la décision politique".

LM : C’est une mesure qui peut vraiment les convaincre ?
"Si j’arrive, c’est dabord d’organiser le travail et la manière dont on gère la ville, et ensuite c’est de m’occuper de la vie quotidienne. J’ai parlé d’états généraux de la petite enfance, et ça c’est important si on veut parler de la problématique des modes de garde des enfants, réunir les acteurs et proposer des solutions efficaces. S’attaquer aussi à la question de la circulation, de la propreté. C’est globalement la qualité de vie associée à une nouvelle méthode de travail dans la transparence et dans la concertation".

LM : Ces questions là ont été abordées lors des derniers débats, vous pensez que votre programme est plus réaliste par rapport aux autres candidats ?
"C’est un programme pragmatique qui s’intéresse d’abord aux marges de manœuvre que nous aurons en matière de dépense publique. J’ai expliqué qu’immédiatement en responsabilité à la mairie de Lyon, je mènerai un audit complet de l’état du budget de la ville car on ne peut pas enclencher des projets si on ne sait pas les moyens dont on dispose".

LM : Quelle image pensez-vous que les Lyonnais ont de vous ?
"La Lyonnaise de naissance, celle qui est née à Lyon à l’Hôtel-Dieu, celle qui a grandi, celle qui a élevé ses enfants à Lyon, celle qui a travaillé vingt ans comme médecin à l’hôpital Edouard-Herriot, celle qui a une expérience de l’exercice de l’exécutif puisque trois ans en tant que ministre, celle qui a une écoute vis-à-vis des Lyonnais et qui sait prendre en compte les problématiques et qui sait apporter des solutions concertées".

LM : Finalement, on a vu sur le sondage commandé par l’UMP au mois de mars, vous aviez un taux de notoriété d’un Lyonnais sur deux. Vous pensez que c’est peu ou satisfaisant ?
"Plus d’un Lyonnais sur deux me connait, et ça je le constate tous les jours sur le terrain quand je vais à la rencontre des Lyonnais. D’ailleurs, on me connait mais on me rappelle aussi ce que j’ai pu faire. Je crois que cela c’est important ; d’être reconnue et d’essayer de mobiliser pour avoir un maximum de suffrages. Je suis aussi reconnue dans mon combat pour faire valoir les idées et les valeurs de la droite et du centre dans ce conseil municipal. Je suis perçue comme la première opposante à Gérard Collomb".

LM : Quelles sont vos chances face à Gérard Collomb ?
"Les chances de gagner tout simplement et de reconquérir la ville".

LM : J’en reviens à ce sondage. On voyait que Gérard Collomb sortait vainqueur quel que soit le candidat en face.
"Ce sondage n’a aucune valeur aujourd’hui. A un an des échéances et avec des candidats mais complètement hypothétique, il n’y a pas de candidat face à Gérard Collomb. Aujourd’hui, je convaincs d’abord pour que les Lyonnais se déterminent sur ma candidature pour que le 2 juin et éventuellement le 9 juin, on puisse voter pour Nora Berra avec l’expérience et la personnalité qui est la mienne et avec l’opposition ferme que j’ai mené face à Gérard Collomb".

LM : Si vous ne ressortez pas gagnante de cette primaire, est-ce que vous ferez la campagne de celui qui aura gagné ?
"Il est clair que celui qui sortira vainqueur entraînera forcément les autres derrière lui. Bien sûr que je me rallierai à lui ; la démocratie se sera exprimée et il s’agira de la respecter".