Elles ont fait part de leurs sentiments dans un communiqué publié ce
vendredi.
Si l'intersyndicale considère que la "mobilisation massive des
personnels de l'Éducation nationale et des collectivités territoriales a
conduit le gouvernement à faire évoluer le texte initial", elle
s'insurge en revanche face au projet de décret, qui sera présenté au
comité technique ministériel le 5 mai. Selon elles, ce texte "aggrave
les inégalités territoriales en créant un système complexe, laissant
chaque commune organiser le temps scolaire sans cadrage national". Les
différentes organisations dénoncent le fait que la concurrence avec
l'école privée, "qui n'est pas tenue d'appliquer la réforme", sera
"accentuée". "Nos organisations ne voient aucune amélioration des
conditions d'apprentissage des élèves et de travail des personnels
(enseignants et personnels des collectivités territoriales) dans les
mesures proposées".
Les organisations syndicales concluent leur communiqué en invitant
Benoît Hamon à "renouer le dialogue avec l'ensemble des personnels
concernés par cette réforme et retirer le décret de 2013". Selon elles,
le nouveau ministre de l'Éducation nationale "doit ouvrir de réelles
négociations pour une autre réforme qui prenne en compte l'intérêt des
enfants, dans des conditions d'apprentissage viables et partagées par
tous les personnels".
Aucune manifestation n'a été annoncée pour le moment.