Aujourd’hui, la taxe sur les ordures ménagères est calculée en fonction de la valeur locative du logement et non pas en fonction du volume de déchets produit par chaque foyer. Un système assez injuste qui pourrait évoluer. Plastic Omnium, le groupe lyonnais spécialisé dans les pièces détachées automobiles et la fabrication de bennes à ordures, a mis au point une poubelle à puce électronique. Le principe : quand un camion poubelle, lui-même équipé d’un ordinateur, fait sa tournée, il enregistre le nombre de containers collectés. Du coup, à la fin de l’année, le contribuable paie en fonction du volume d’ordures ménagères ramassées. Ce système, mis au point il y a environ 10 ans, fonctionne déjà en Belgique mais avait des difficultés à se mettre en place en France. Mais le Grenelle de l’environnement, qui a fixé comme objectif d’augmenter de 24 à 35% le volume de déchets recyclés d’ici 2012, va changer la donne. “Avec notre technologie, les particuliers sont incités à placer davantage de déchets dans les bacs de tri qui n’ont pas de puce”, explique Michel Kempinski, le directeur général de Plastic Omnium Environnement.
En plus, grâce à ce système, les communes diminuent leurs dépenses : “Un déchet recyclé c’est une manière première qui a de la valeur. Alors que ça coûte cher d’incinérer ou d’enfouir des détritus qu’on ne peut pas recycler”, ajoute Michel Kempinski. Plastic Omnium est en discussion avec plusieurs villes de l’agglomération lyonnaise, où les premières poubelles à puce pourraient entrer en service d’ici un an. De quoi permettre aux consommateurs de réduire leur taxe d’enlèvement des ordures. Seul point noir : ce système ne fonctionne que pour des maisons individuelles, car c’est plus compliqué à mettre en place dans des immeubles.