Procès du violeur du 8e : "j’ai compris que ce n’était pas mon téléphone qu’il voulait"

Procès du violeur du 8e : "j’ai compris que ce n’était pas mon téléphone qu’il voulait"
La cour d'assises de Lyon - LyonMag

Marlène (le prénom a été modifié), était arrivée à Lyon depuis seulement trois semaines.

Originaire de Dunkerque, l’étudiante en droit avait été victime du violeur du 8e. Le chauffeur de bus TCL avait terrorisé la population lyonnaise entre octobre 2012 et janvier 2014 en multipliant les viols et agressions sexuelles dans le 8e arrondissement. Son témoignage, poignant, s’est déroulé ce mardi matin devant la cour d’assises de Lyon.

C’est d’une voix tremblante qu’elle a pris la parole pour expliquer ce qu’il s’est passé durant cette nuit qu’elle ne pourra jamais oublier.

Après une soirée, elle voulait rentrer chez elle en Velo’v mais il n’y avait plus de vélos en état. C’est donc à pied qu’elle commence à marcher vers son domicile. Sur la route, vers 2h du matin, Kamel Abbas, plus connu sous le pseudonyme du "violeur du 8e" arrive par derrière pour agresser la jeune fille. Il la contrôle en lui mettant un couteau sous la gorge et en posant sa main sur sa bouche. Dans le même temps, il insulte sa victime et la plaque au sol.

Alors face au sol, rue des Alouettes, la jeune fille ressent "tout son poids sur (mon) corps… Je pensais alors que ça n’arrivait pas ce genre de choses, en tout cas pas à moi. Je donne mon téléphone à mon agresseur mais ce dernier reste…" Le silence est lourd dans la Cour d’assises, quelques larmes coulent. "J’ai alors compris que ce n’était pas mon téléphone qu’il voulait".

Un passant arrive dans la rue deserte. Il lance un cri contre l’agresseur mais celui-ci tend son couteau et le menace. Le jeune homme rentre alors chez lui, tout en sortant son portable pour prévenir les policiers. Un geste qui donnera espoir à la jeune Marlène mais qui ne mettra pas un terme à son supplice.

Kamel Abbas, cagoulé et ganté, commence à déshabiller la jeune fille. Il lui baisse son pantalon, puis son string et frotte son sexe contre ses fesses. Puis, d’un coup, il se relève, lance "c’est ton jour de chance", et s’enfuit. La victime reste sur le trottoir désert, au milieu de la nuit. Elle finira par rejoindre sa sœur. "J’avais perdu toute insouciance que pouvait avoir une fille de 23 ans".   

Après ce témoignage, Kamel Abbas affirme avoir "l’impression d’avoir été un monstre avec cette personne". Tête baissée depuis son arrivée dans le box, il présente ses excuses.

Aujourd’hui Marlène a 26 ans. Elle va un peu mieux même si elle souffre de crises d’angoisse.

Au total, six viols et tentatives sont imputés à Kamel Abbas. Toujours armé d'un couteau, il menaçait de tuer ses victimes. Son analyse par des experts a révélé qu’il utilisait "la sexualité pour détruire et annihiler ses victimes". Arrêté en flagrant délit, il est aujourd’hui âgé de 39 ans. Il est jugé aux assises jusqu'à vendredi et risque 20 ans de prison.

JD.

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3 commentaires
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Benji69 le 07/10/2016 à 10:15

Pourquoi relater les détails de ce témoignage ? Cela me dérange profondément.

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dutchlandboxe le 21/09/2016 à 18:10

Il faudrait l'envoyer dans une prison brésilienne ou les violeur sont sodomiser avec des manches en bois.

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Prout le 21/09/2016 à 09:49

Qu'il les prenne ces 20 ans de prison !
De toutes les façons, il y a de fortes chances qu'il recommence.
Pauvre petit, on ne va pas le plaindre.
Quand bien même il prendrait 10 ans, dans 5 ans, il serait dehors.
La seule chose que l'on peut lui trouver de bien, c'est que au moins, il ne tuait pas ses victimes.

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