Presse : Lyon Mag gagne à Paris et perd à Lyon

Lyon Mag était poursuivi par deux magistrats pour diffamation. Les jugements ont été rendus ce mardi. La justice lyonnaise a condamné Lyon Mag alors que notre magazine a gagné à Paris. Assez révélateur !

Raymond Pezzati, ancien juge d’instruction à Vienne, poursuivait Lyon Mag en diffamation pour l’avoir mis en cause dans son dossier de mars 2006 sur les erreurs judiciaires. A l’époque, Lyon Mag avait publié une interview de Florent Brissot, un père de famille condamné à 10 ans de prison par la cour d’assises de l’Isère en octobre 2001 avant d’être innocenté un an plus tard par la cour d’assises de la Drôme grâce à la combativité de son avocate, Me Sylvie Noachovitch, qui avait souligné la partialité de l’instruction. Il avait d’ailleurs obtenu 145 000 euros devant la commission d’indemnisation. Mais il expliquait dans ce témoignage que cette affaire “le poursuivrait toute sa vie”.
Au départ, Raymond Pezzati avait assigné Lyon Mag devant la justice lyonnaise mais notre magazine avait obtenu que ce procès soit dépaysé à Paris pour éviter que sa plainte soit jugée par ses collègues. D’autant que le président du tribunal de grande instance de Lyon avait lui-même critiqué sévèrement ce dossier de Lyon Mag. Défendu par Me Hervé Guyennard, Raymond Pezzati réclamait près de 30 000 euros à Lyon Mag. Mais ce mardi 9 septembre, Lyon Mag, défendu par Me Basile Ader, a gagné ce procès car les magistrats du tribunal de grande instance de Paris ont considéré que cette enquête sur les erreurs judiciaires était “légitime” et que les propos de Florent Brissot avaient été fidèlement rapportés.

En revanche, dans une autre affaire où Lyon Mag était également poursuivi pour diffamation par un magistrat, la justice lyonnaise a au contraire refusé de se désaisir du dossier. Il s’agit de Jean-Pierre Béroud, le président de la cour d’assises de l’Isère, qui reprochait à Lyon Mag son article de décembre 2006 qui critiquait sa conduite du procès de Marc Cécillon, l’ancien rugbyman condamné pour le meurtre de sa femme. Le motif invoqué pour refuser ce dépaysement était assez artificiel, à savoir que ce magistrat dépendait administrativement de la cour d’appel de Grenoble et non de la cour d’appel de Lyon. Mais Lyon Mag avait démontré pour appuyer sa demande que de nombreux magistrats de Lyon avaient été auparavant en poste à Grenoble ou dans les tribunaux qui en dépendent. Ils avaient donc été en contact direct avec ce magistrat. Bref, il y avait une proximité évidente et le dépaysement de cette affaire dans un autre tribunal aurait évité de suspecter les magistrats lyonnais de partialité. D’ailleurs, l’audience de juin dernier avait révélé l’attitude très critique des magistrats lyonnais sur cet article. Sans surprise, la 6e chambre du tribunal correctionnel de Lyon a condamné Lyon Mag mardi pour diffamation à payer un total de 5 500 euros alors que Jean-Pierre Béroud réclamait 20 000 euros. Lyon Mag a fait appel de ce jugement.

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