L'université d'été du Front national, qui commence vendredi, s'annonce chaude. Puisque la guerre pour la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti se précise. C'est d'ailleurs le président-fondateur du FN qui a allumé la mêche, dans une interview au magazine "Valeurs actuelles", en estimant : "Marine n’est pas populaire que sur son nom. Il y a sa personnalité, son charisme. Elle est sympathique et passe très bien dans les médias." Et Le Pen poursuit en critiquant l'âge de Bruno Gollnisch, le leader du FN lyonnais : "Si la prochaine élection présidentielle a lieu en son temps, Marine aura 43 ans, Bruno 62 ans et moi 83 ans". Tout en soulignant la personnalité plus effacée du numéro 3 du FN, qui est resté dans son ombre pendant plus de 20 ans.
Bref, à deux ans du congrès du FN qui devrait désigner son successeur, Jean-Marie Le Pen a pratiquement adoubé sa fille. Alors que dans une interview à Lyon Mag, Bruno Gollnisch déclarait ne pas "penser à Marine en me rasant", il va devoir désormais se jeter dans la bataille. Dans Le Parisien, il n'a pas tardé à répliquer : "J’aurais préféré que Jean-Marie Le Pen eût une position plus arbitrale, au-dessus de la mêlée. Mais je ne vais pas l’empêcher de donner son point de vue. A plusieurs reprises, il avait donné sa préférence pour ma candidature, s’il a changé d’avis, c’est son droit".