Rhône : un "permis" pour apprendre à bien utiliser Internet dès le CM2

Rhône : un "permis" pour apprendre à bien utiliser Internet dès le CM2
Le brigadier-chef Emmanuel Chavanne qui remet un permis Internet à un élève de CM2 - LyonMag

Ce lundi matin, les élèves de CM2 de l'école Sainte-Marie à Caluire-et-Cuire se sont vu remettre leur "permis Internet". Un document symbolique qui récompense néanmoins une formation.

Internet est partout. Et cela commence dès le plus jeune âge. Et qui dit utilisation précoce dit aussi exposition précoce aux risques de la toile. C'est justement pour cette raison que l'école Sainte-Marie à Caluire, en partenariat avec la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), a formé ses élèves de CM2 à un usage responsable d'Internet.

Au programme, trois ou quatre jours de formation dispensés par l'enseignante, épaulée d'un fonctionnaire de police. Ici à Caluire, c'est le brigadier-chef Emmanuel Chavanne qui a formé les enfants : "on s'est rendu compte que de plus en plus d'enfants allaient sur Internet, notamment à partir de la 6e. Et on s'est également rendu compte qu'il pouvait y avoir des risques : des mauvaises rencontres, des usurpations, des contenus choquants, …", explique le policier. L'objectif est donc de sensibiliser les écoliers à ces dangers.

La méthode ? "Une analogie avec la rue", détaille le brigadier-chef. "Pour schématiser, reprend le capitaine Fabrice Large, en charge de la prévention à la DDSP, on explique aux enfants que quand ils se promènent dans la rue ils ne disent pas bonjour à tout le monde, ils ne donnent pas leur photo et leur adresse à tout le monde, etc. et que sur Internet c'est le même principe. Tout le monde n'est pas bienveillant et n'est pas là pour les aider."

Apprendre à identifier les risques d'Internet

Et le permis Internet ne s'arrête pas là. Il est également destiné à faire prendre conscience de ses actes sur le net, à apprendre "à ne pas dire des choses méchantes ou à insulter les gens", explique Édouard, 10 ans, et dans les premiers à avoir reçu le sésame. Quant à sa camarade Félicie, 10 ans elle aussi, elle a également retenu qu'il ne faut pas "croire tout ce qu'on voit sur Internet." Et d'ajouter qu'avant, justement, elle croyait tout ce qu'elle voyait.

Il ne s'agit donc pas uniquement de montrer que les autres peuvent être dangereux sur Internet, mais bien qu'on peut être soi-même mauvais et qu'il convient d'en prendre conscience. Les enfants interrogés mettent aussi en avant les contenus et les jeux choquants ou violents ainsi que le temps passé à surfer. "Ça nous apprend à ne pas devenir accros", avoue Édouard.

L'opération n'en est qu'à ses balbutiements. Dans le Rhône, seule cette classe a été sensibilisée pour l'heure, mais c'est une réussite pour Madame Duclos, l'enseignante de cette classe : "les enfants étaient enchantés. Notamment car c'était un policier qui a fait la formation et ils trouvent ça plus intéressant."

Le brigadier-chef Emmanuel Chavanne a donc de quoi être fier. Il est parvenu à captiver ces jeunes, qui devront ensuite répandre la bonne parole. D'ailleurs, tous les élèves ont brillamment obtenu 10 sur 10 à leur permis Internet.

Dès la rentrée prochaine, le nombre de classes ainsi formées devraient rapidement augmenter. C'est en tout cas le souhait du capitaine Fabrice Large, qui espère étendre rapidement l'opération dans le département.

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4 commentaires
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Pigé le 06/07/2017 à 19:37

La police n'a pas autre chose à faire ?
De toutes façons, Sainte-Marie les protège.
Dès que les pandores auront tourné les talons, les gamins se précipiteront sur les vidéos porno puis harcèleront Kévin ou Chloé via Fessebouc ou Snappeuh-cat.

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toujours le mal le 27/06/2017 à 09:24

L'enfant ne comprendrait pas de voir un policier armé dans les rues et pas lorsqu'il entrerait dans la cour de l'école...au pire SebP , devrait il enlever son uniforme?

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sakura le 27/06/2017 à 08:34

SepP, est le français dans toute sa splendeur (et ce quelque soit son origine)., a ne voir que le détail négatif dans une initiative positive.

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SebP le 26/06/2017 à 16:38

Bien le policier armé dans une école, bravo ! N'importe quoi...

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