Lyon : après la navette sans chauffeur, place au taxi fluvial volant ?

Lyon : après la navette sans chauffeur, place au taxi fluvial volant ?
Un Seabubbles testé dans la darse de la Confluence à Lyon - LyonMag

Ce ne seront peut-être que des excentricités qui ne marqueront pas l'histoire. Mais Lyon a le mérite d'attirer les innovations en termes de transports.

Un an après le lancement de Navly, la navette électrique sans chauffeur à la Confluence, la capitale des Gaules accueille actuellement les essais de Seabubbles.

Là encore, dans la darse du quartier à la pointe de la Presqu'île, ce bateau volant multiplie les allers-retours sous le regard étonné des badauds. Grâce à deux ailes (des "foils") se soulevant à la mise en route de l'engin aérodynamique, Seabubbles ne touche plus l'eau et donne l'impression de voler, évitant ainsi les effusions sonores. Et de frapper les vagues, ce qui occasionne le mal de mer et peut engendrer de l'érosion sur les rives.

Ce projet un peu fou, lancé il y a un an par les deux navigateurs de renom Alain Thébault et Anders Bringdal, n'est pas destiné à révolutionner les transports pour autant. "Ce ne sera jamais un transport de masse, mais si on contribue à diminuer les émissions de de gaz d'échappement dans les villes de 2 ou 3 % en naviguant sur les fleuves, les lacs comme à Genève ou les baies comme à San Francisco, c'est très bien", explique Alain Thébault.

Et au-delà de cette envie de se servir de l'espace aquatique des villes souvent délaissé, ces "bulles" ont aussi ont une réelle orientation écologique. Déjà au niveau des matériaux utilisés, qui devraient à terme être de la fibre de bambou et/ou de lin, mais aussi sur l'énergie utilisée. Ces embarcations seront en effet propulsées grâce à des moteurs électriques alimentés à l'énergie solaire ou via des éoliennes ou hydroliennes.

Ce moyen de transport "cool", comme aime à le dire Alain Thébault, "apporte une solution glamour, green et avec beaucoup de vertus aux problèmes liés à la circulation" automobile, explique Camille Thérond-Charles, directrice de l'exploitation chez Seabubbles. Mais il n'en est qu'à un stade de prototype. Une embarcation pourrait coûter aux alentours de 100 000 euros a détaillé Camille Thérond, volontairement imprécise sur cette question.

Les créateurs sont en train de démarcher de nombreuses villes à travers le monde. San Francisco est notamment intéressée, mais pour un modèle plus long. Car actuellement, ce bateau qui a vocation à devenir un taxi fluvial, ne peut pas transporter plus de 4 personnes.

Lyon pourrait également se laisser tenter en 2018, avec des arrêts sur le Rhône pour ne pas concurrencer le Vaporetto qui lui s'occupe de la Saône.

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1 commentaire
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Prout le 31/08/2017 à 16:50

C'est super :-) J'irai bien faire un petit tour ;-)

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