Procès : Marc Cécillon nie la préméditation

L'ancien international de rugby Marc Cécillon, condamné en novembre 2006 à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa femme, a déclaré lundi 1er décembre à son procès en appel qu'il n'avait pas prémédité son acte. "J'ai fait appel car je ne voulais pas être jugé pour quelque chose que je n'ai pas prémédité, c'est important pour moi, pour mes filles et ma vie future"", a-t-il dit devant la cour d'assises du Gard, à Nîmes.

Ses deux filles, Angélique et Céline, sont parties civiles contre lui. En première instance, la cour d'assises de l'Isère avait retenu la préméditation et était allée au-delà des réquisitions de l'accusation, 15 ans de réclusion.

Sélectionné 46 fois en équipe de France
L'ancienne gloire du rugby français a pris un avocat d'assises réputé, Me Eric Dupond-Moretti, pour tenter d'obtenir une atténuation de la sanction. "Je veux montrer de Cécillon l'image tragiquement ordinaire d'une chute (...) La cour d'assises, ce n'est pas le Stade de France", a dit aux journalistes Me Eric Dupond-Moretti.
Marc Cécillon, 49 ans, a été sélectionné 46 fois en équipe de France et il en a été capitaine cinq fois en 1992-1993. Il a tué sa femme Chantal le 7 août 2004 à coups de revolver, devant une cinquantaine de témoins lors d'une soirée à Saint-Vavin (Isère). Il avait alors près de trois grammes d'alcool dans le sang et était en proie à "un délire de jalousie passionnel", selon les experts.

"Témoins de moralité"
La défense avait appelé à la barre de nombreux anciens internationaux de rugby et des personnalités du sport comme "témoins de moralité". D'autres témoins entendus lors de la première audience ont déclaré que Marc Cécillon, qui attribuait à tort une liaison à sa femme, était lui-même fréquemment infidèle et qu'il avait eu un enfant hors mariage en 1989.
L'ancien champion était plongé dans un alcoolisme profond après son retrait du rugby. Des personnalités du monde du sport ont estimé qu'il n'avait pas su s'adapter à la vie 'normale' quand, en 2003, il avait mis fin à ses années de compétition en quittant le club de Bourgoin-Jallieu.
Le procès en appel doit s'achever mercredi ou jeudi.

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