Marc Cécillon, rejugé en appel pour avoir tué son épouse en août 2004, a été condamné mercredi 3 décembre à 14 ans de prison par la cour d'assises d'appel du Gard à Nîmes. Alors qu'en première instance, le 10 novembre 2006, la cour d'assises de l'Isère avait condamné l'ancien rugbyman de Bourgoin à 20 ans de prison. Cette diminution de peine confirme l'article de Lyon Mag publié après le premier procès, qui critiquait la manière dont Jean-Pierre Béroud, président de la cour d'assises de l'Isère, avait conduit les audiences.
A l'énoncé de la décision, l'une des filles de Marc Cécillon, Angélique, s'est effondrée en larmes. Elle a pu ensuite aller serrer dans ses bras son père, dans le box des accusés. La mère du sportif et plusieurs proches ont fait de même.
Dans son verdict, la cour d'appel, présidée par Marie-Claude Berenger, n'a pas retenu la préméditation, contrairement à ce qu'avait décidé la cour de l'Isère lors du premier procès.
Pourtant, plus tôt dans l'après-midi, l'avocat général avait demandé la confirmation de la peine de 20 ans de réclusion criminelle. Car selon l'avocat général Jean-Claude Plantard, "les jurés de l'Isère ont pris en compte tous les éléments de la personnalité de Marc Cécillon".
Mercredi matin, Marc Cécillon avait demandé pardon à sa famille. "Je voudrais m'adresser à mes filles et à ma belle-mère. Je regrette profondément le geste que j'ai fait. Ce n'était pas moi ce soir-là. J'aimais Chantal, toute ma vie, je m'en voudrai, je sais que je vous ai fait mal, je ne serai plus jamais libre dans ma tête. Pardon d'avoir pu faire ça, j'espère qu'un jour je récupèrerais Céline, pas qu'elle m'excuse mais qu'on puisse au moins se retrouver." Il faut dire que hier, Céline, qui est la fille cadette de l'ancienne star de rugby de Bourgoin, avait affirmé qu'elle ne lui rendrait jamais visite en prison.