Les apprentis commissaires lyonnais pilotes d’un jour

Ce mercredi matin, des élèves de l'Ecole Nationale Supérieure de la Police de Saint-Cyr avaient le droit à un exercice de pilotage sur simulateur d’un avion de ligne. Les futurs commissaires de police participaient à la deuxième année de collaboration avec l’entreprise AviaSim, spécialisée dans les simulateurs ultraréaliste et basée au Pôle PIXEL de Villeurbanne.

L’exercice commence avec la diffusion d’une vidéo de sept minutes où les instructions pour piloter un Airbus A320 ou un Boeing 737 sont énoncées. Un clip "imbuvables pour les mettre en condition" confie l’un des instructeurs. Ensuite, les choses sérieuses commencent dans la cabine de pilotage. Une pièce a été entièrement conçue pour reproduire fidèlement un cockpit. Les boutons, manettes ou écrans impressionnent les élèves du jour : "C’est comme une PlayStation mais en bien mieux" s’exclame l’un d’eux.

Par deux, les futurs policiers vont d’abord apprendre à décoller et atterrir sur l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, fidèlement reproduit sur les écrans. Après être revenu au sol, les deux pilotes sont briefés pour conduire l’avion de ligne de la capitale des Gaules jusqu’à Genève. Pour que l’exercice soit encore plus immersif, un formateur se trouve dans une autre pièce et prend le rôle de la tour de contrôle. Le décollage se déroule sans encombre, mais très vite des problèmes surgissent.

Après une suspicion de malaise, un départ de feu est signalé dans l’appareil. Une machine à fumée a été installée dans le cockpit, obligeant les policiers à mettre un masque à gaz. Le but est donc de gérer le vol, mais aussi les incidents. Qui plus est, le feu s’avère d’origine criminelle, commis par un individu armé d’un couteau. Un membre de l’équipage entre alors dans le cockpit et demande à l’un des policiers de remonter une arme à feu pour pouvoir neutraliser l’agresseur. Une nouvelle épreuve qui ajoute du stress pour les élèves. Le duo n’atteindra pas Genève, préférant se poser ailleurs en urgence.

Pour Laurent Guilmet, commissaire à l’école nationale de police de Saint-Cyr, cet exercice permet de faire ressortir un stress que les futurs gradés de la police vont connaitre : "celui de devoir appréhender rapidement des environnements méconnus, devoir faire face à une multitude d’informations parfois contradictoires qui arrivent et le tout avec une contrainte de temps et ce devoir, toujours, de prendre des décisions".

Après cet exercice, les élèves auront le droit à un débriefing durant lequel un psychologue interviendra puis reprendront leur formation initiale. Ces futurs commissaires entreront en fonctions dans quelques mois.