La colline de Fourvière à Lyon bientôt labélisée Grand site de France ?

La colline de Fourvière à Lyon bientôt labélisée Grand site de France ?
La basilique de Fourvière, monument emblématique de la colline éponyme - LyonMag

Déjà un haut lieu du tourisme lyonnais, la colline de Fourvière pourrait se voir labéliser Grand site de France. C'est du moins le souhait des élus locaux, qui présentaient ce lundi le projet du Grand site de Fourvière.

Chaque année, environ 2,5 millions de personnes arpentent la colline de Fourvière. "C'est un site fondateur et un berceau historique de Lyon, mais aussi un site historique remarquable", a fait remarquer ce lundi David Kimelfeld, lors d'une conférence de presse destinée à présenter le projet de grand site pour Fourvière. Le président de la Métropole de Lyon ajoutant que "l'un des enjeux et de faire en sorte que les établissements (culturels, gastronomiques, universitaires, etc.) puissent se renvoyer le visitorat."

Pour porter ce projet de grand site de Fourvière, un comité va être mis en place afin de présenter un dossier au Réseau des grands sites de France. Une démarche qui, bien que longue et fastidieuse, permettrait à la Colline qui prie de rejoindre les 41 grands sites actuellement labélisés en France ou en cours de labélisation.
Une bonne partie de la colline est concernée par le projet, "des bords de Saône en passant par Saint-Jean et Saint Irénée, jusqu'au fort de Loyasse", décrit la documentation produite pour l'occasion. Quatre grands enjeux ont été cernés : "mettre en valeur les atouts paysagers et bâtis ; conforter et développer l'offre économique, gastronomique, culturelle et touristique ; adapter les espaces publics et les connexions au site ; et enfin accompagner les projets privés et l'ouvertures d'un campus universitaire."

Créer des synergies

"On sent bien les synergies qui peuvent se nouer", a déclaré David Kimelfeld. Et ce sont bien ces synergies qui sont au cœur de la démarche. Si l'offre culturelle, gastronomique et universitaire est riche à Fourvière et dans le Vieux Lyon, reste que celle-ci n'est pas toujours bien exploitée. Notamment à cause d'un manque de concertation des différents acteurs, souhaitant chacun tirer la couverture à soi. Rien d'anormal à cela, mais c'est malgré tout pour en finir avec cette situation que le projet a été bâti, "un projet qui nous tient à cœur, a assuré, de son côté Georges Képénékian, maire de Lyon. Il est nécessaire de coordonner ce chantier entre la Ville, la Métropole et les différents partenaires, afin d'avoir une vision panoptique de ce site."

Difficile cependant d'y voir parfaitement clair dans cette approche. Du moins pour le moment. Les quatre enjeux annoncés doivent davantage être perçus comme des lignes directrices d'un projet qui se construit à plus longue échéance.

De concret ce lundi, il n'y avait cependant pas que l'annonce de cette démarche de labélisation Grand site de France. On a également appris la création prochaine d'un campus universitaire, qui devra réunir les différents acteurs de l'enseignement présent sur place comme l'ECAM, le conservatoire de Lyon, l'ENSATT ou les Maristes. Avec, là, une véritable volonté de proposer "un mélange entre entres les sciences, la technologie, les arts et la culture, afin d'apporter une culture générale sur ces domaines et faire de cette colline un symbole", a décrit Didier Desplanches, directeur général de l'ECAM. La création d'un campus à proprement parler revêt également des enjeux sous-jacents, liés au rayonnement des établissements qui le composent ou encore à certains soutiens financiers propres.


Sur l'aspect culturel enfin, un soin particulier sera déployé. "Un enjeu majeur est de construire des parcours pour mettre en valeur les traces historiques et ce patrimoine assez exceptionnel en différents points", a expliqué Sébastien Sperto, d'UrbaLyon. Les différents sites culturels de la colline devraient ainsi être exploités de manière plus pertinente.

Cette "démarche partenariale", telle que David Kimelfeld l'a définie, devra donc permettre de mettre tout le monde d'accord afin de valoriser la colline de Fourvière tout en la préservant. Car si l'afflux touristique est une force, il peut aussi devenir un risque s'il n'est pas maîtrisé. D'autant plus que les autorités tablent sur près de 3 millions de visiteurs annuels d'ici quelques années. Reste encore à savoir comment cette hausse de fréquentation sera absorbée, alors que le maillage en termes de transports publics, d'axes routiers ou de stationnements demeure limité.

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