En 2001, juste après son élection, le nouveau maire radical de droite, Michel Denis, a mandaté l’ex-inspecteur de police Antoine Gaudino pour étudier les comptes du Comité pour nos gosses, une association largement subventionnée par la ville de Saint-Fons sous le mandat précédent. Selon Gaudino, sur les 70 millions de francs perçus par cette association, 12 millions ont été détournés. Depuis, l’enquête de la PJ a confirmé que le Comité pour nos gosses reversait une part des subventions de la ville à des structures plus ou moins liées au parti socialiste, notamment l’Union régionale Léo Lagrange. Un préjudice qui s’éléverait à près de deux millions d’euros pour la mairie de Saint-Fons.
Collomb hors de cause
Du coup, la justice a décidé de renvoyer en correctionnelle trois élus PS : Yves Mongenot, maire socialiste de Saint-Fons de 1995 à 2001, Yves Blein ancien délégué régional de Léo Lagrange et actuel maire de Feyzin, Isabelle Dumortier ex-élue socialiste de Saint-Fons, mais aussi Madeleine Picq, ex-présidente du Comité pour nos gosses. Le maire de Lyon Gérard Collomb avait été lui-même entendu dans cette affaire puisqu’il présidait le groupe des élus PS de la ville de Lyon quand celui-ci avait percu un chèque d’une association de Saint-Fons. Cet argent avait permis de rembourser des subventions versées aux groupes politiques par la Ville de Lyon sous le mandat Michel Noir mais dont la justice avait finalement exigé le remboursement. Mais le maire de Lyon a été personnellement mis hors de cause.