Sophie Parra, rescapée lyonnaise des attentats du 13 novembre : "mon innocence est morte au Bataclan"

Sophie Parra, rescapée lyonnaise des attentats du 13 novembre : "mon innocence est morte au Bataclan"
Photo d'illustration - LyonMag

Le marathon judiciaire continue à Paris.
 

Depuis plusieurs semaines déjà, la cour d’appel accueille le procès des attentats du Bataclan, des terrasses parisiennes et du stade de France. Des attaques qui avaient, pour rappel, fait 130 morts et des centaines de blessés. Parmi eux, une Lyonnaise qui a témoigné ce mardi à la barre devant les 20 personnes jugées dans ce procès hors norme, dont le seul rescapé des commandos, Salah Abdelslam. 

Sophie Parra était au Bataclan lors de ces attaques jihadistes. Elle a débuté cette tragique soirée en allant « boire un verre ou deux » avec son amie, avant de se rendre au concert. Une fois devant les Eagles of Death Metal, elle se rappelle des bruits du début de l’attentat : "des coups de feu que j'ai pris pour des pétards ainsi que les cris". Sophie sera alors blessée par deux balles. L’une touchera son mollet, l’autre son bassin. Elle restera douze jours à l’hôpital après avoir été opérée.

La Lyonnaise se souvient des terroristes, et surtout de leurs "sourires quand ils tiraient les gens à bout portant".  L’horreur qui atteint son paroxysme quand elle évoque ce jeune homme décédé à ses côtés : "Ce garçon c'était Pierre Innocenti. On s'en est servi comme d'un sac pour nous protéger. Mon innocence est morte au Bataclan" affirme la rescapée alors en pleurs. 

Aujourd’hui, la jeune femme âgée de 37 ans, qui a passé son enfance à Villeurbanne, indique que son bassin "se bloque encore régulièrement". Pire, elle avait appris que la balle qu’elle avait reçu dans le bassin l'empêchait de tomber enceinte. "Mais avec mon conjoint on voulait un enfant et grâce à une fécondation in vitro, j'ai pu tomber enceinte. Ma fille va avoir 2 ans, c'est ma bouffée d'oxygène" confie la victime, là-encore entre deux sanglots. 

Après les sanglantes attaques, Sophie a quitté Paris : "la vie à Paris est devenue impossible : le bruit, le monde, les transports". Elle attend désormais de ce procès "que justice soit rendue, que ces bourreaux soient condamnés" et espère qu'un jour la colère "pourra s'apaiser".

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2 commentaires
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Greenbike le 14/10/2021 à 15:21

Ne jamais oublier

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Schulmeister le 14/10/2021 à 14:25

bon courage Sophie

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