On sait déjà que ces infrastructures ne sont pas forcément appréciées par les élus écologistes. A Oullins par exemple, ils jugent qu’une majorité des automobilistes qui s’y garent pour accéder à la station de métro pourraient venir à pied, en bus ou en vélo plutôt qu’en voiture. D’où l’idée de fermer les parkings-relais évoquée fin octobre par le vice-président de la Métropole en charge des Transports, Jean-Charles Kohlhaas.

A Saint-Genis-Laval, qui accueillera en 2023 le nouveau terminus de la ligne B du métro aux Hôpitaux-Sud, impossible de faire machine arrière concernant le parc-relais prévu de longue date.
Des ajustements sont toutefois réalisés. Car sur les sept niveaux de l’ouvrage, la répartition des places a été modifiée. La voiture individuelle pourra compter sur 780 places, contre 550 pour les vélos et 85 pour les covoitureurs.
Vendredi midi, lors d’un déjeuner avec la presse, Bruno Bernard s’est défendu d’avoir pris cette décision seul. Le président du Sytral et de la Métropole indique que c’est la maire de Saint-Genis-Laval, Marylène Millet, elle-même adepte des déplacements en vélo, qui lui aurait demandé de réduire la place de la voiture dans le parking-relais, pour ne pas saturer les rues de sa commune.
Une entrée sous conditions ?
Autre révélation du dirigeant écologiste concernant le pôle construit au-dessus du futur métro : des réflexions sont menées concernant l’accès au parking. "On veut régler la question de qui peut entrer, dans le but d’optimiser le parc-relais. Ça peut être le nombre de personnes dans la voiture, si elles vivent loin ou non du site, et peut-être prioriser les usagers", indiquait Bruno Bernard.
Future porte d’entrée de Lyon par le sud, le parc-relais de Saint-Genis-Laval Hôpitaux-Sud risque d’être fortement courtisé. Mais avec seulement 780 places, il faudra non seulement s’y présenter le plus tôt possible pour pouvoir s’y garer, mais peut-être également devoir habiter suffisamment loin pour justifier d’avoir pris sa voiture plutôt qu’un vélo. Ou même d'avoir récupéré trois voisins pour un trajet commun. Une manière d'encourager le report modal et le recours aux modes doux si possible.
D’ici 2023, les écologistes ont le temps de réfléchir sur la question, voire de consulter la population.