Elle met notamment en cause la responsabilité de l’État dans la protection des populations riveraines.
Le lundi 22 décembre, une explosion dont l’origine n’est pas encore connue s’est produite sur le site industriel d'Elkem Silicones. Le bilan fait état d’un mort et de deux blessés graves.
Pour la fédération, qui regroupe 28 communes réunies en 10 associations du sud-est et du sud lyonnais, cet accident illustre une situation devenue "explosive" autour de la vallée de la chimie, de la gare de triage de Sibelin et de l’autoroute A7, toutes situées en zone classée Seveso.
Dans son communiqué, la fédération FRACTURE estime que l’accident d’Elkem "n’est pas un incident isolé", mais le symptôme d’un territoire saturé, où les marges de sécurité auraient été réduites au profit des flux industriels et logistiques.
La fédération pointe également de possibles dysfonctionnements du dispositif France Alert. Selon elle, lors de l’accident, certains riverains directement exposés n’auraient reçu aucune alerte, tandis que des habitants de communes non concernées auraient été notifiés, ce qui remettrait en question l’efficacité du système en cas d’accident majeur.
FRACTURE s’inquiète enfin de l’augmentation annoncée du trafic de matières dangereuses, notamment dans le cadre du projet de ligne de fret Lyon–Turin, qui renforcerait encore la pression sur une zone déjà à très hauts risques. "La gare de triage de Sibelin, combinée à l’autoroute A7 qui traverse la vallée de la chimie, constitue un piège mortel en cas d’accident grave. La préfecture n’est aujourd’hui pas en capacité de fermer rapidement cette autoroute, rendant toute évacuation massive illusoire", alertent ses membres.
Face à cette situation, la fédération demande notamment un moratoire immédiat sur l’augmentation du trafic de matières dangereuses autour de Sibelin, un retour d’expérience public sur l’accident d’Elkem, ainsi qu’un audit indépendant des dispositifs d’alerte et de gestion de crise.
La préfecture du Rhône se défend de son côté en expliquant que plus de 93 000 portables ont reçu le message de FR Alert suite à l'incident, dispositif complété par des messages via la presse et les réseaux sociaux.
C'est toujours le même problème, la majeure partie du temps les entreprises Seveso étaient implantées avant les habitations, ce qui en cas de "boom" pose évidemment bien plus de problème pour les habitations qui se sont installées autour de ces sites.
Signaler RépondreQuand une entreprise est déjà implantée il faudrait définir un périmètre de sécurité inconstructible pour des logements, et interdire la construction d'une usine Seveso sur le même périmètre par rapport aux habitations. Ou alors cela existe déjà mais n'est pas appliqué ? Donc c'est effectivement de la responsabilité de l’État...
Par contre pour ce qui est fait, cela voudrait dire faire partir les habitants et détruire leurs habitations ? Ou faire partir les entreprises qui ne vont pas se gêner pour délocaliser ? Gros dilemme sachant que le risque zéro dans les entreprises (et ailleurs) n'existe pas...