"Pour que l’expérience de Pierre-Bénite puisse servir à l’avenir" : le député Cyrille Isaac-Sibille continue la guerre contre les PFAS

"Pour que l’expérience de Pierre-Bénite puisse servir à l’avenir" : le député Cyrille Isaac-Sibille continue la guerre contre les PFAS
Le député Cyrille Isaac-Sibille présentant son rapport gouvernemental sur les PFAS - LyonMag

Le député de la 12e circonscription du Rhône a rendu un rapport au gouvernement sur la question des polluants éternels, après six mois de mission sur la question.

L'été dernier, la Première ministre de l'époque, Elisabeth Borne, avait confié au député Cyrille Isaac-Sibille une mission gouvernementale sur les PFAS, ces "polluants éternels".

En ce début d’année 2024, le député MoDem de la 12e circonscription du Rhône remettait donc un rapport public sur l’état des PFAS en France, pour "que l’expérience" de Pierre-Bénite "puisse servir à l’avenir". Et pour ce faire, le parlementaire a été investi de grands moyens : entouré d’un inspecteur général de l’environnement, il déclare avoir eu "les portes ouvertes des gouvernements, des ambassades, de Bruxelles…"

Ce travail de recherche entrait donc dans le plan d’action ministériel sur les PFAS "mis en place afin d’identifier et de lutter contre ces pollutions, et d’informer la population sur cette problématique, ce que sont les PFAS, les risques pour la santé et pour l’environnement qu’ils engendrent, et les solutions mises en œuvre en réponse".

"Les PFAS, c’est génial, c’est résistant, mais le revers de la médaille c’est la toxicité", qui cause une pollution des eaux, dont la purification est pour l’instant très coûteuse : selon lui, le traitement des eaux usées polluées pour éliminer toute trace des polymères monterait à 238 milliards d’euros par an, au sein de l’Union Européenne.

En tête des recommandations du groupe de travail, "déterminer une définition européenne des PFAS", "améliorer la veille sanitaire vis-à-vis des produits chimiques", mais surtout "interdire les rejets industriels et établir des normes" : et pour ce faire, le député défend le principe du "pollueur-payeur", où les industriels producteurs de PFAS alimenteraient un fond PFAS, pour entre autres financer la dépollution.

Au niveau de la recherche, le député MoDem tenait à rappeler qu’un fond de 400 millions d’euros existe en Europe : "On va être amenés dans les mois/années à venir à découvrir des problèmes partout, il est essentiel de mieux connaître ces molécules."

Le rapport en question, "donné au Président de la République, puis aux deux Premiers ministres" dont à Gabriel Attal lors de sa venue récente à Orliénas, sera discuté prochainement au niveau national et européen.

A.V.

X
2 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
courage politique proche de zero le 12/02/2024 à 06:58

aucune du application du principe de pollueur-payeur...le courage politique en faveur des lobbys a de beaux jours..

Signaler Répondre

avatar
TOTAL RACAILLE le 10/02/2024 à 10:16

Comme pour AZF à Toulouse, c'est la faute à peersonne et l'industriel (avec certains à la tête du pays complaisant avec les lobbys industriels très puissant) restera intouchable...

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.