PFAS : l'audience à Lyon renvoyée pour Arkema et Daikin, les deux industriels perquisitionnés

PFAS : l'audience à Lyon renvoyée pour Arkema et Daikin, les deux industriels perquisitionnés

Ce mardi, le tribunal judiciaire de Lyon devait se pencher sur le cas d'Arkema et Daikin d'Oullins-Pierre-Bénite.

Assignés en justice par la Métropole de Lyon dans le cadre de la pollution aux PFAS, les industriels ont toutefois obtenu le renvoi de l'audience. Les juges autorisent le duo à rendre ses conclusions d'ici le 30 avril, en vue d'une nouvelle convocation le 28 mai.

Une expertise judiciaire devrait être ordonnée pour prouver ou non le lien entre les rejets des deux usines pierre-bénitaines et la pollution aux perfluorés.

Pour rappel, la Métropole de Lyon espère convaincre la justice lyonnaise de faire appliquer le principe de pollueur-payeur, en faisant régler à Arkema et Daikin les futures notes colossales de la dépollution de l'eau potable.

Outre le passage à la caisse le jour où les dégâts auront été évalués, ainsi que les chantiers de dépollution, la Métropole de Lyon espère faire graver dans le marbre l’arrêt des rejets polluants de Daikin et Arkema.

Car l’eau que nous buvons au robinet est certes potable, mais clairement polluée par les PFAS, à des niveaux encore jugés tolérables. "Depuis 2022, nous tirons la sonnette d’alarme sur ce dossier qui impacte notre territoire et ses habitants. Le plan d’action porté par la Régie Eau Publique du Grand Lyon et le Syndicat mixte d’eau potable Rhône-Sud a été présenté à l’État fin 2023 et s’inscrit donc dans la continuité du travail déjà engagé pour restaurer la conformité de l’eau polluée par les PFAS. Néanmoins, il n’est pas envisageable que les industriels à l’origine de ces rejets polluants ne participent pas à la réparation des dégâts environnementaux et sanitaires qu’ils provoquent : l’impunité n’est pas une option, la gravité de cette pollution et ses conséquences exige que les responsabilités soient déterminées", réagit Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole de Lyon chargée du Cycle de l'Eau.

Alors que la justice se penchait sur ce dossier, des perquisitions ont été ordonnées à Pierre-Bénite. Une quarantaine de gendarmes sont intervenus dans les bureaux et les bâtiments administratifs des deux industriels, selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Cette perquisition est menée dans le cadre de l’enquête pour mise en danger de la vie d’autrui ouvrte après les plaintes déposées par le maire de Pierre-Bénite en mai 2022 puis par 41 autres communes à l’automne dernier.

"Cette perquisition est une bonne nouvelle, et nous espérons que l’enquête avancera dans les mois qui viennent ! Aujourd’hui, on attend des avancées majeures sur deux plans : l’arrêt des pollutions avec la mise en place d’alternatives aux PFAS dès qu’elles existent, cela devra passer par une législation nationale, puis européenne ! Mais aussi le passage de la justice qui doit appliquer le principe de pollueur-payeur et faire en sorte que les responsables financent cette dépollution qui sera très onéreuse", a réagi le maire de Chasse-sur-Rhône, Christophe Bouvier.

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5 commentaires
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bouachiba le 10/04/2024 à 16:16

Après que l'extême-gauche sera calmée par l'évidence d'accusations mensongères, s'il s'avère qu'en effet les PFAS trouvés dans l'eau à Lyon viennent en fait de Suisse en amont du Rhône, la Doucette et la Bernardine vont-elles attaquer les producteurs Suisses pour financer leur gestion foireuse de l'eau?

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Alors là non, je m'insurge! le 10/04/2024 à 10:33

Comment ose-t'on s'en prendre à ces fleurons de l'industrie française? Jetez moi plutot au cachot ces deux idiotes de militants qui jettent de la soupe.

Ps : ironie, pour la team 1er degré

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ZEMZEM le 09/04/2024 à 18:40

Comment faire payer les conséquences d'un rejet sur lequel la réglementation n'existait pas ! On assiste juste à la manifestation d'individu qui se réveille car le problème est mis en avant de la scène . Les mêmes qui depuis les années cinquante ont usé , abusé et utilisé ces produits et qui crie au loup pour des histoires pécuniaires . De plus les produits fabriqués actuellement ne seront pas dans la liste de la réglementation 2026 sur l'eau . La préfecture donne des recommandations mais n'interdit pas la consommation d'eau . On se retrouve dans un paradoxe d'eau potable mais pollué.

https://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/focus-sur-la-situation-au-sud-de-lyon-a23562.html

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dinochante le 09/04/2024 à 15:15

pollution aux PFAS = HONTEUX !! mauvaises image de l'entreprises et des élus d'avoir laiser faire cela depuis plusieurs années.

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SIMPLEMENTCITOYEN le 09/04/2024 à 15:08

Et pour les personnes habitant a proximité depuis des années et a qui on a toujours dit qu'il n'y avait pas des soucis ???

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