Lyon Mag : Quel est votre sentiment après l’officialisation de cette ordonnance ?
Benoit Zahm : Pour l’instant, l’arrêté est juste suspendu, et doit passer en jugement dans quelques mois. Nous sommes quasiment sûr de gagner. cette arrêté préfectoral, en vigueur dans le Rhône depuis presque vingt ans, présentait des aberrations pour nos professions. Les boulangeries ont tout le temps eu le droit d’ouvrir le dimanche. Cela concerne uniquement la possibilité de vendre du pain 7 jours sur 7. Nous n’avons jamais véritablement compris pourquoi nous ne pouvions pas le faire, sachant que les grandes et moyennes surfaces, les stations-services, les «points chauds» vendent du pain sur sept jours consécutifs. Nous avons voulu remettre les choses à plat. C’est une évolution naturelle que doit prendre notre métier.
Le syndicat a été créé dans ce but ?
Oui. Il existe déjà un syndicat qui se veut représentatif de la profession, et qui est toujours resté arc-bouté concernant cette question. Nous nous sommes regroupés avec une quarantaine de boulangers pour témoigner des changements de notre profession et de son évolution. Le but du Glam était de moderniser notre profession.
Quels changements attendez-vous ?
Nous gagnerons en flexibilité du travail. En ouvrant sur toute la semaine, il est beaucoup plus facile d’organiser des roulements de salariés, alors qu’avec un jour de fermeture obligatoire, les salariés avaient tous le même jour de repos, avec souvent l’impossibilité de le coupler consécutivement au jour suivant. Aussi, nous pourrons mieux respecter le volume horaire hebdomadaire de 35h pour chacun des salariés. Cela représente une grosse avancée dans notre profession.