Le bâtiment de trois étages dont le toit en verre et la charpente métallique abritent de grands volumes est encore jonché au sol de palettes en bois. La peinture des murs s’écaillent, le faux plafond de certaines salles est morcelé. Rien ne laisse à penser que tout sera prêt pour le 1er août. Mais pour Georges Képénékian, adjoint au maire délégué à la culture, une fois remise aux normes, l’usine Lépine sera tout à fait satisfaisante : « 3 500 m2 au coeur d’une ville, ce n’est pas si facile que cela à trouver aujourd’hui. Il faut imaginer ce bâtiment utilisé toute l’année, dans de bonnes conditions. Evidemment, ce n’est pas aussi vaste, mais nous cherchons aussi d’autres lieux complémentaires à Lamartine. » Parmi ces autres lieux, la ville de Tarare, ainsi que la vallée du Giers, est évoquée. Mais Omar Toujid, comédien et acteur de la Friche, pointe surtout le manque de concertations dans ce dossier : « Il n’y a pas eu de prise en compte des gens, que ce soit ceux de la Friche, ou les gens du quartier. Ils ont trouvé une solution de sauvetage, de bricolage. A la base, l’usine Lamartine n’était pas destiné à cette option-là. Ils ont été obligés de trouver un lieu qui soit un alibi. » Pour des raisons logistiques certains membres de la Friche affirment déjà qu’ils ne quitteront pas les lieux au 31 juillet. A noter que des tables rondes seront organisées dans les prochaines semaines par la mairie du 3e. Riverains, élus et artistes débattront une nouvelle fois pour trouver un compromis à cette situation qui dure depuis début janvier déjà.