Beau succès pour le festival «Sortie d’usine 2» à la Friche

Beau succès pour le festival «Sortie d’usine 2» à la Friche

Le festival « Sortie d’usine 2 » a pris fin dimanche soir à la Friche. Plus souvent recentrés sur leurs activités, les frichards ont fait le choix, pour cette dernière grande manifestation sur le site RVI, d’ouvrir pendant quatre jours au grand public et de partager la pratique de leur art. Un effort payant pour Celine Eyquem, l’attachée de presse du festival, qui ne masque toutefois pas son inquiétude quant au futur proche des collectifs de la Friche.

Lyon Mag : Le bilan du festival « Sortie d’usine 2 », qui s’est tenu à la Friche du 15 au 18 juillet, est-il positif ?
Celine Eyquem :
C’est une très grande réussite. Nous sommes très heureux. Nous n’espérions pas que cela se passe aussi bien, à avoir autant de soutien. Nous ne pouvons pas encore le chiffrer pour l’instant, mais beaucoup de gens nous ont donné la patte, les spectacles se sont très bien passés. Les artistes de la Friche ou extérieurs au lieu sont venus nous soutenir bénévolement.

Pouvez-vous déjà chiffrer votre affluence ?

C’est difficile. Les participants sont répartis de 14h jusqu’à la fin de la journée dans la Friche. Ce n’est pas mesurable facilement. Je dirai que nous avons eu entre 700 et 1000 visiteurs par jour, repartis sur l’ensemble de la journée.

Ce dernier festival, c’était le baroud d’honneur des frichards ?
Oui. C’était une manière de montrer ce que nous n’avions pas eu l’occasion de montrer. Jusqu’à présent, nous avons plutôt des ateliers de création, nous ne sommes pas un lieu de diffusion. Cela a permis de montrer au grand public la diversité des artistes présents à la Friche, la diversité de leur création. Eric Truffaz, qui vient jouer bénévolement jeudi soir, c’est quand même quelque chose.

Quels sont vos rapports avec les riverains de la Friche ?

Nous avons eu beaucoup de voisins. Nous avons également eu la visite d’ancien voisin qui n’habitent plus le quartier et qui continuent à nous soutenir. Des gens qui ne nous connaissait pas et qui sont nos voisins sont venus avec plaisir, et nous ont fait par de leur soutien.

Ou en est l’affaire des plaintes présumées suite à la première soirée du 15 juillet ?

Nous n’avons pas vu ces plaintes. Elles n’ont pas été rédigées. Nous n’avons eu aucune indication sur leur nature. Tapage ou autre chose ? Nous n’avons eu aucune précision. Après vérification auprès de la mairie, de la préfecture et de la police, aucun des trois n’avait eu vent d’aucune forme de plainte que ce soit.

Vous pensez que c’est une forme d’intimidation qui n’a pas aboutie ?

C’est possible.

Avez-vous prévu d’autres manifestations sur le site RVI avant votre départ fin juillet ?
Pour l’instant rien n’est prévu. Nous ne savons pas encore trop quand est-ce que nous allons partir, même si la date a été fixée au 31 juillet.

Pour les différents collectifs qui composent la Friche, qu’est ce qui l’emporte : la nostalgie de quitter le site ou l’énergie pour ré-engager une nouvelle aventure sur un autre lieu ?
Il y a un peu de tout. dans l’ensemble, ce n’est pas la joie de retrouver un nouveau lieu qui l’emporte. Nous sommes plutôt dans la joie de redécouvrir : le fait d’avoir organiser ce festival, de se motiver pour ouvrir sur l’extérieur ce qu’il se passe à l’intérieur a recréé des liens entre les collectifs de la Friche. Mais, pour l’instant, nous ne sommes pas du tout dans la joie du nouveau lieu.

Pourquoi ?
Les lieux qui nous ont été proposés ne nous conviennent pas vraiment. Ce n’est pas par esprit de contradiction. Les lieux sont soit trop petits, soit les espaces sont difficilement aménageables dans le cadre de certaines activités artistiques. D’autres lieux proposés sont très éloignés de Lyon. Les avis sont mitigés. Mais dans l’ensemble, si nous quittons la friche, nous regretterons énormément ce lieu.

Y a-t-il des tolérances des pouvoirs publics pour les artistes qui, techniquement, n’auraient pas fait place nette au 31 juillet ?

Je pense qu’il y aura un terrain d’entente. Nous n’en n’avons pas encore entendu parler, mais il y aura des solutions aménagées. Mais ce n’est pas cela que nous recherchons. Ce que nous souhaitons, c’est que le lieu qui nous accueillera prochainement corresponde à nos attentes.

Avez-vous un prochain rendez-vous de prévu avant votre départ avec les élus qui s’occupent de votre relocalisation ?
Pas à ma connaissance. Nous avons eu dernièrement un mail de Marc Villarubias, le chargé de mission à la Coopération culturelle. Il s’occupe de faire le lien entre nous et la ville. pour l’instant, ce qui fait autorité, c’est le planning des interventions pour diagnostic et études, à la demande de la SEPR et du Grand Lyon. Cela concerne uniquement des points très techniques.

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