Sans cicatrices, sans complications, et sans douleurs. Dans un bureau de l’hôpital, Jocelyne, rayonne à l’idée d’évoquer l’opération qu’elle a vécue et n’hésite pas à dire qu’elle ne sent aucune gêne. « Quand ils me l’ont dit, je cru que c’était impossible. Déjà, quand on se coupe le doigt, on a mal. Là, ils m’ont fait trois petits trous, je ne sens absolument rien. Vraiment aucune souffrance » se réjouit-elle.
Les docteurs ont en fait enlevé à cette Drômoise d’une cinquantaine d’années, un rein infecté, avec une extraction par le vagin. Une opération qui a duré 3 heures et demie et qui diffère à un détail près d’une cœlioscopie classique. Le Professeur François Golfier, gynécologue : « nous allons l’introduire dans une sac, qui est une sorte d’épuisette, que nous allons introduire par voie vaginale. Ce sac va être déployé à l’intérieur du ventre. Ce rein va être déposé dans ce sac. Il va être retiré par voie vaginale vers l’extérieur. »
Alors l’avantage de cette méthode, c’est la diminution des risques de complications, notamment à cause de l’obésité de la patiente, 117 kilos, et qui aurait pu être fatal avec une opération classique. Du coup, aujourd’hui, Jocelyne positive et en profites. « J’ai l’impression d’avoir 20 ans et de vivre. Je suis quelqu’un qui pensait mourir. C’est énorme pour moi ! », jubile-t-elle. Et les chirurgiens espèrent maintenant convaincre 20 à 30 femmes par an d’utiliser cette technique d’extraction.