Lyon Mag : Concrètement, cette vogue au marron 2010 est trop large, trop étendue. Faut-il maintenir cette vogue à la Croix-Rousse ?
Dominique Bolliet : Oui, il faut garder une vogue des marrons à la Croix-Rousse. C’est la dernière vogue de centre-ville à Lyon. Elle participe à l’originalité du lieu. Mais il faut totalement revoir son format.
Qu’est-ce qui ne va pas ?
Sa durée constitue la principale difficulté. Six semaines et sept week-end pour cette année 2010. C’est trop. Autant, nous sommes contents de voir arriver la vogue la première semaine. Au bout de deux ou trois semaines, c’est un peu long. L’espace public croix-roussien est limité. Nous avons beaucoup de densité urbaine. Le fait que cet espace public très central soit occupé par la vogue est difficile à supporter. Cette année, il y a eu des problèmes particuliers d’implantation sauvage de manèges, ce qui n’est pas acceptable. Il y a aussi un non-respect de l’implantation des manèges par rapport à ce que nous avions planifié, en étroite concertation avec les forains, pour garantir le confort et la sécurité des piétons. Notre objectif est de donner la priorité aux piétons. J’ai encore une administrée qui a chuté mardi, et qui s’est blessée à cause des câbles en travers. Ce n’est pas acceptable.
Y a-t-il eu beaucoup de dommages corporels du côté des riverains ou des participants ?
Il y a de la gêne, des câbles circulent partout. Nous savons qu’au moment de la vogue, les petits accidents de trajet des piétons se multiplient. Cette année, j’ai eu connaissance d’une chute, je sais qu’il y en a eu une autre samedi, à l’ouverture. Cela n’a pas pour autant nécessité l’intervention des pompiers.
A qui la faute ?
Je ne lance pas l’anathème sur les forains. Quand on implante ce genre d’évènements en ville, il faut être extrêmement rigoureux. Dès lors que vous commencez à laisser faire certaines choses, sans les réguler, vous vous exposez à un ensemble d’installations sauvages. Il y a des comportements individuels de certains forains qui ne sont pas acceptables. S’ils ne respectent pas la règle du jeu définie par la ville de Lyon, c’est aussi que cette dernière n’a pas pris toutes les dispositions nécessaires pour que cela se passe bien.
Quelles sont dispositions nécessaires qui n’ont pas été prises ?
Il y a des villes où avant l’installation des vogues, l’espace public est bloqué. On laisse ensuite rentrer les forains en fonction du contrôle de la bonne installation, des bonnes dimensions, du respect général du cahier des charges. Je demande que la prochaine vogue soit organisée selon ce principe. Les forains nous le disent : à Lyon, on arrive, on s’installe. Résultat, on arrive à des situations comme celle de cette année.
Cela signifie que pour la vogue 2011, il y aura peut être moins de manèges ?
Ce que je souhaite pour la prochaine vogue, c’est une durée plus courte. C’est mon principal souhait. Ensuite, les il faut que les manèges qui s’installent soient conformes à ce que l’on a prévu dans les plans initiaux.
Il y a également des problèmes liés au voisinage à cause d’un certain type de manège ?
Il faut des manèges attractifs sur une vogue. Mais celui qui est installé place des Tapis est générateur de nuisance. Les attractions les plus courues sont celles qui font crier les gens, qui donnent des sensations fortes. Cela fait partie du jeu. Sur quinze jours, c’est jouable, mais sur sept semaines, cela devient problématique. Ce sont les Croix-Roussiens qui accueillent les forains et pas l’inverse. Il faut que les forains respectent les résidents.
Vous avez eu une réponse de Gérard Collomb sur ce problème ?
Mercredi soir, une réunion technique aura lieu à la Mairie, où ma directrice de cabinet se déplacera. La semaine prochaine, il y aura une réunion entre élus pour définir la conduite à tenir sur cette vogue, et surtout pour préparer la prochaine. Il faut clairement indiquer le cahier des charges à tous les forains, qu’ils sachent à quoi s’en tenir pour la prochaine édition.
Ah ben oui, les bobos veulent habiter dans les quartiers sympas qui bougent, mais une fois qu'ils y sont, ils veulent pas de bruits et des places pour garer leurs voitures.
Signaler RépondreLe probléme c'est ces pouvoirs publics qui n'arrivent plus à se faire respecter et baissent les bras devant les forains. Coupez le courant des hors la loi
Signaler Répondrerien ne va plus.......à la c Croix Rousse
Signaler RépondreJaloux?
Signaler RépondreQue de souvenirs. Ayant quitté Lyon et la Croix Rousse, pour moi, la fête foraine, c'est la vogue aux marrons. En plus, j'étais fan d'auto tamponneuses. A Johnj : Peut être que c'est un repaire de snobs, mais les enfants de snobs aprennent à dévaler les escaliers en courant et à les monter deux par deux en courant. Comme au temps des canuts.
Signaler RépondreJe confirme, 6 semaines c'est beaucoup trop. 3 semaines serait le maximum. Le stationnement est vraiment impossible les jours de marchés, les autres jours c'est le calvaire normal (40 minutes pour arriver à trouver une place à 1000 mètres de son domicile).
Signaler RépondreÀ jouer sur une pseudo-institution lyonnaise qui n'en est plus une, à multiplier les prix prohibitifs pour des animations bien médiocres, à prendre les gens pour des pigeons, il y avait bien un moment où la corde allait casser. Mais comme d'habitude, forains et municipalité se réveillent bien après la bataille. Et ils voudraient qu'on les pleure ?
Signaler RépondreRepaire de snobs.
Signaler Répondre3 semaines, ce serait bien au grand maximum. Après pour les habitants du secteur, cela doit être horrible ( circulation, places limitées de stationnement ...)
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