Thierry Philip : "Mercier doit comprendre que s’opposer, c’est notre boulot"

Thierry Philip : "Mercier doit comprendre que s’opposer, c’est notre boulot"
Thierry Philip et Michel Mercier - LyonMag

Les élus du groupe d’opposition Socialistes et apparentés au Département, accompagnés de leur président Thierry Philip, présentaient lundi leur nouvelle stratégie de communication. Objectif : informer les citoyens sur leur activité au Conseil général. Mais l'outil servira également à égratigner la politique menée par Michel Mercier. L’opposition renait à l’Hôtel du Département.

Qu’il semble loin le temps où, dans un rapport d’opposition ne conférant souvent qu’au bon mot, l’ancien président du groupe PS Bernard Rivalta et le toujours président du Conseil général Michel Mercier votaient, dans l’indifférence quasi-générale, les délibérations à l’unisson. Certes, l’adoption du budget annuel marquait toujours un vrai moment d’attaque-défense entre la majorité et l’opposition. C’était souvent le seul.
Car à ne pas s’y tromper, si les socialistes souhaitent aujourd’hui communiquer plus, c’est aussi pour taper plus fort sur Mercier. Même si le président du groupe Thierry Philip s’en défend. « Mercier doit comprendre que lorsque l’on joue son rôle d’opposant, on agresse pas les personnes, on fait son boulot », recadre le maire du 3e arrondissement. La première conférence thématique proposée par le groupe, dans le cadre de cette communication boostée, ne laisse aucune place au doute : il s’agira de l’état de santé préoccupant à moyen terme des finances du Département. Coup de projecteur offert par le PS sur les emprunts toxiques qui grèvent le budget du Rhône. « Les citoyens ne connaissent pas le Conseil général, glisse Sandrine Runel, conseillère générale du 9e canton de Lyon. A l’Hôtel du département, on vote des délibérations sans que personne n’en prenne connaissance », peste-t-elle. Ce ne sera plus le cas. Car avec un blog dédié, un page Facebook, un compte Twitter, les socialistes ne veulent désépaissir le voile de mystère qui entoure l’Hôtel du Département.

L’opposition sera également plus opiniâtre. « Nous allons utiliser beaucoup plus qu’avant le vote par paragraphe », promet Philip, assurant qu’il « n’y aura pas de cogestion UMPS », selon l’acronyme à tiroir créé par le FN. A contrario, les socialistes ne s’opposeront pas uniquement par posture. « Il faut faire coexister au sein de l’assemblée départementale nos deux légitimités. Celle de la majorité et celle de l’opposition, souligne-t-il. Et si nous sommes satisfait des travaux effectués en commission, nous ne nous opposerons pas systématiquement. » Si le cas de figure se produit, la gauche pourra en rendre compte immédiatement, puisque le contenu de chaque séance publique fera l’objet d’une newsletter. 

Les élus socialistes favorables à l’extension de l’emprise du Sytral

C’est un des dossiers chaud du Département. Quittera-t-il le syndicat mixte des transports en commun lyonnais, où ses élus siègent avec ceux du Grand Lyon, pour se réapproprier et développer de manière autonome sa compétence transport ? Si la majorité départementale le souhaite, les élus socialistes freinent des quatre fers. « L’autorité organisatrice des transports  doit a terme inclure la Région, voire les Départements », expose le Conseiller général de Décines, Jérôme Sturla. La prolongation de la ligne T3 jusqu’à Crémieu, en Isère, fait partie des projets. Il faudra pour cela étendre « l’emprise du Sytral. » Mais toutes les Communautés de communes ou Départements n’accueillent pas avec le même enthousiasme l’entrisme du syndicat mixte et sa taxe entreprise (1,75% de la masse salariale). Le taux de versement transport de l’autorité organisatrice des transports proposé par le Département ne sera que de 0,6%. De quoi faire durablement réfléchir les communes. La communauté de commune de l’est lyonnais (CCEL) privilégie d’ailleurs l’offre du Conseil général du Rhône, quitte à priver le projet de pôle métropolitain porté par Gérard Collomb de son outil aéroportuaire de Lyon-Saint-Exupéry. La triangulation Grand Lyon - Département - Sytral promet d'être animée jusqu'en 2014, date théorique de la réforme territoriale. Et la problématique légitime à elle seul l’outil de communication développé par les socialistes du Rhône.

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5 commentaires
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jm le 21/11/2011 à 21:18

Il parait que Thierry Philip ne se présente pas aux législatives ? Serait-ce donc ces dix dernières année la seule élection, à part Miss France, pour laquelle il n'a pas de prétention ? Ça cache quelque chose.

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Jacquot le 21/11/2011 à 20:35

attentio J'ai vu le Sytral défendre ses projets dans une réunion publique, ça fait peur

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Lyonmania le 21/11/2011 à 16:47

Sans les conneries de l'UMP avec Perben, on aurait eu Christian, serait eût été mieux que Thierry.

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jm le 21/11/2011 à 16:33

Thierry Philip est le seul capable de nous faire regretter G. Collomb.

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toctoc le 21/11/2011 à 16:24

attention gégé Philip s éguise les dents sur Mercier après se sera ton tour gégé

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