Jean-Yves Sécheresse sur la Métropole Européenne : "Un statut unique pour les salariés"

Jean-Yves Sécheresse sur la Métropole Européenne : "Un statut unique pour les salariés"
Jean-Yves Sécheresse - LyonMag

Jean-Yves Sécheresse, vice-président du Grand Lyon en charge de la Métropole, était l'invité ce mercredi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposé en partenariat avec Lyon Mag.

Depuis plusieurs jours, les agents du Grand Lyon, de la Ville de Lyon et du Département s’inquiètent du projet de Métropole Européenne porté par Gérard Collomb et Michel Mercier. Notamment sur l’avenir de leurs emplois. Jean-Yves Sécheresse se veut rassurant : "Si la position de quelques syndicats c’est d’être vigilant, de faire en sorte, face à une nouveauté, de faire valoir quelques inquiétudes dans tel ou tel domaine, moi je pense qu’ils sont dans leur rôle. Mais je ne pense pas que leurs emplois soient véritablement en jeu. Il s’agit de modifier le paysage institutionnel sur le territoire du Grand Lyon. C’est quelque chose de très important et d’ailleurs les syndicats sont extrêmement vigilants en ce qui concerne la qualité du service public."

Les syndicats reprochent également au président du Grand Lyon et à l’ex-président du Conseil Général d’avoir lancé le projet en catimini.
"Je pense que les Lyonnais ne connaissent pas les limites des cantons ou qui est leur conseiller général. Il y a un problème en milieu urbain et personne n’avait voulu le résoudre jusqu’à présent. Michel Mercier a réitéré sa proposition, que Gérard Collomb a reprise au bond, ainsi que la ministre Marylise Lebranchu. Il y a eu une discussion sur le principe avec le Premier Ministre et le Président de la République. Nous en sommes là, il ne faut pas crier au loup pour l’instant. Nous ne sommes même pas dans la situation où il y a un projet de loi sur la table du conseil des ministres."

Les craintes des syndicats sont justifiées par le fait qu’aucune information ne filtre.
"C’est une idée pour l’instant. Elle a vocation à prospérer, à être alimentée de manière très généreuse. En ce qui concerne le personnel, ils ont des statuts, ca ne va pas changer grand chose.
Concrètement, au mois de mars, le conseil des ministres va avoir un projet de loi. Ensuite, probablement au mois de juillet, l’Assemblée Nationale organisera un débat parlementaire. L’essentiel sera fait. Une deuxième lecture aura ensuite lieu au début de l’automne.
L’idée, c’est que pour les prochaines municipales, on ne change pas le mode d’élection. Les nouveaux conseillers métropolitains seront toutefois livrés à partir des résultats des municipales. Ce que nous proposons, c’est qu’il y ait une liste jointe avec les conseillers et élus de la commune et de la métropole européenne. En 2020, nous instaurerons une élection au suffrage direct."

 
Les agents vont-ils être mis au courant, informés ?
"Bien entendu. Vendredi il y a une première réunion qui va réunir à l’auditorium de la Part-Dieu les élus de tout le département et de toutes les communes du Grand Lyon pour une première information. Dès que la Métropole sera faite, il y aura une série de discussions, de groupes de travail plus ou moins thématiques. Car tout ne sera pas réglé par simple fusion. La question des pompiers et du SDIS se pose : doit-on détruire le SDIS, en faire deux, en maintenir un seul ? Moi je pense que ca serait bien d’en maintenir qu’un seul. On pourra faire les entorses que l’on souhaite."
 
Quel statut auront les agents ? Resteront-ils attachés au Grand Lyon ou deviendront-ils agents métropolitains ?
"L’ensemble des agents du Grand Lyon ou de la MIEU aura un statut unique, celui de la fonction publique territoriale. Ensuite chacun des métiers à ses propres éléments. Et donc ces personnels seront soumis à promotion ou mutation, exactement comme ils le sont aujourd’hui."
 
Certains salariés s’inquiètent du fait qu’ils habitent dans le département du Rhône mais hors Grand Lyon. Devront-ils déménager ?
"C’est une inquiétude infondée. Moi je connais beaucoup beaucoup de collaborateurs du Grand Lyon qui habitent à Vienne, au nord de Valence, à Saint-Etienne. Tous les jours les TER sont pleins de salariés. Maintenant, s’ils veulent déménager, ce n’est pas non plus interdit."
 
Il y aura bientôt un comité de pilotage Département-Grand Lyon. Très probablement, il y aura toute une série de discussions très précises. Et il y aura aussi des réunions avec les organisations syndicales tout le long du projet.
"Mais je précise que si la Métropole existera dans les textes de loi en 2014, le travail d’absorption du département par le Grand Lyon sera à mon avis beaucoup plus long. C’est pas en claquant des doigts entre le 31 décembre et le 1er janvier que les choses vont se faire. Mais je pense que tout le monde a la volonté d’associer les organisations syndicales à ce travail. Ce sont des partenaires, s’il n’y a pas de dialogue, l’édifice va mal se construire. On a intérêt à avoir tout le monde pour construire une métropole dynamique, performante et solidaire."

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1 commentaire
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jm le 30/01/2013 à 09:41

Il en est que leur unique travail de larbinat n'autorise pas à avoir un avis pertinent.

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