Ce que l’on sait de Yassin Salhi, le tueur présumé de Saint-Quentin-Fallavier

Si l’individu a refusé de décliner son identité lors des premières heures de sa garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Lyon, c’est le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve en visite dans le Rhône le même jour, qui a donné le nom de Yassin Salhi.

Né à Pontarlier dans le Doubs, marié, père de trois enfants et chauffeur-livreur depuis le mois de mars dans une société de transports, l’homme âgé de 35 ans s’était installé avec sa famille il y a six mois au premier étage d’une petite résidence HLM de Saint-Priest.  

Yassin Salhi n’avait pas de casier judiciaire mais avait fait l’objet en 2006 d’une fiche "S" pour "radicalisation en lien avec la mouvance salafiste" ; une classification concernant les individus menaçant potentiellement la sécurité nationale. Il était notamment connu pour sa proximité avec un homme surnommé "Grand Ali", accusé d’avoir participé à un attentat en Indonésie.
Son fichage n’avait pas été renouvelé en 2008.

"Entre 2011 et 2014, Yassin Salhi a continué à attirer l’attention des services de renseignements", a précisé ce vendredi le procureur de Paris, François Molins. Ayant déménagé à Besançon, le trentenaire avait fait l’objet d’une note en 2014 faisant référence à des signes de radicalisation en raison d’absences régulières sur de longues périodes et de conversations avec d’autres hommes, parfois vêtus de treillis militaires, portant sur le djihad et le Mali.

Yassin Salhi se trouve toujours ce samedi en garde à vue à Lyon tout comme sa sœur et son épouse, qui a assuré mener "une vie de famille normale".
Une enquête a été ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris pour, notamment pour, "assassinat, tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, destruction et dégradation en bande organisée, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".