Thomas Rudigoz candidat du Modem aux cantonales, ça vous étonne ?
Eric Lafond : Bien sûr, car je ne vois pas au nom de quoi il se présente sous l’étiquette Modem ! Ce n’est quand même pas Gérard Collomb qui va décider du candidat Modem sur le Ve canton pour cette élection cantonale partielle. A ce que je sache, Collomb n’est pas encore le président du Modem ! Même si je comprends bien l’intérêt qu’a le maire de Lyon de présenter un candidat centriste dans ce canton détenu jusque là par le député UMP Michel Havard, qui a dû démissionner pour cause de cumul de mandats.
Quel est l’intérêt de Collomb ?
En gagnant cette élection, la gauche aurait 25 élus au conseil général, soit seulement deux de moins que la majorité UMP-UDF. Il suffirait donc de deux défections à droite pour que le PS prenne le pouvoir au Département.
Et vous, vous aviez un autre candidat à proposer pour le Modem ?
Nous, on applique les statuts du parti, qui prévoient d’abord une consultation des adhérents et une désignation par l’instance départementale du parti avant d’investir un candidat. Mais comme le Modem n’a pas d’instance départemental dans le Rhône, la désignation doit se faire au niveau national. Mais il va falloir aller vite car le dépôt des candidatures commence à la fin de semaine prochaine.
Le Modem est menacé à Lyon ?
Mais ce n’est pas qu’à Lyon ! Partout en France, l’UMP et le PS veulent tuer ce jeune mouvement dans l’oeuf avant qu’il ne se développe et gêne leur hégémonie. En essayant notamment de rallier des centristes. Et aujourd’hui on est coincé parce qu’on n’a pas la possibilité de sanctionner, voire d’exclure ces individus, car on dépend de la fédération nationale.