Lyon : jugés pour avoir dégradé le local du député Thomas Rudigoz

Lyon : jugés pour avoir dégradé le local du député Thomas Rudigoz
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Il y a près de quatre ans, le local de campagne du député Renaissance Thomas Rudigoz avait été placardé d’affiches de Génération Identitaire : les auteurs du méfait ont comparu devant le tribunal de Lyon ce mardi.

Ce mardi 16 mai, le banc des accusés de la chambre de presse du tribunal lyonnais aurait dû accueillir trois ex-militants du groupuscule d’ultra-droite – maintenant dissous- Génération Identitaire, dans une affaire de diffamation contre le député Thomas Rudigoz : « aurait dû », car ceux-ci ne se sont finalement jamais présentés.

Mais avant tout, revenons sur les faits : souvenez-vous, le 5 mai 2020, en pleine campagne pour les Métropolitaines, quand le local du député Renaissance Thomas Rudigoz avait été vandalisé par des militants de l’ex-groupe d’ultradroite Génération Identitaire.

Placardées sur la vitrine rue de Trion (5e arr.), trois affiches : sur la plus grande, le député avec à ses côtés, Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, et un soldat de l’armée islamique, cagoulé et portant le drapeau noir. Les inscriptions « Thomas Rudigoz, candidat complice de l’islamisation » ou encore « Silencieux pendant les attentats, Thomas Rudigoz défend les islamistes face à génération identitaire » s’affichaient sous les sourires des deux protagonistes.

Dans la continuité de son combat contre les groupuscules d’ultra-droite, notamment contre le bastion social en 2019 et donc contre Génération Identitaire, le député avait porté plainte contre ce dernier : près de quatre ans après les faits, les auteurs du méfaits ont comparu devant la chambre de presse du Tribunal de Lyon.

 Ou en tout cas, à travers leur avocat, puisque ces derniers n’étaient pas présents au procès : « ça montre qu’ils ne sont pas très courageux : ils font des mauvais coups cagoulés et en bande, et convoqués individuellement ils ne répondent plus de leurs actes », remarque Thomas Rudigoz. Plus que cela, « ils ont tenté de faire le procès de monsieur Kabtane, le directeur de la grande mosquée de Lyon, mais eux ne répondent absolument pas des faits d’accusation à leur encontre ».

Alors que le premier accusé a été jugé pour avoir participé à la dégradation (son ADN a été retrouvé au dos de l’une des affiches, selon nos confrères du Progrès), le second est poursuivi pour la publication d’un communiqué reprenant les termes des affiches sur le site internet de Génération Identitaire, tandis que le troisième était le directeur de publication du dit site, la responsabilité pénale relative aux publications lui incombant.

S’il est « très content que le procès ait enfin eu lieu », le député ajoute que : « ce sont des clandestins, ils apparaissent soit sous des pseudos, soit masqués quand ils font des opérations, et quand on les débusque ils n’assument plus de leurs actes. Ils ne sont d’ailleurs pas venus lors des premières convocations faites par la police, et lorsqu’ils ont été obligés de se présenter ils ont nié en bloc. »

Malgré tout, celui-ci se dit « satisfait » de la tournure des évènements, et notamment du soutien de la procureure, qui a requis entre 6000 et 8000 euros d’amende pour les propos diffamatoires, tandis que le député en demandait 5000€, « pour reverser à la Licra ».

« Ces gens avaient diffamé, menti, avaient dit que je n’avais jamais condamné les attentats islamistes. Ce qu’ils visaient c’étaient mes fonctions de députés opposant aux groupuscules d’extrême droite, et obtenir la condamnation de ces individus serait satisfaisant », précise-t-il, avant d’ajouter : « J’attends sereinement le dénouement du procès le 20 février. »

A.V.

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7 commentaires
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Monpays le 18/01/2024 à 08:00

Tiens là , dans ce cas ce ne serait donc pas de la liberté d'expression si chère à la justice du syndicat de la magistrature et des juges politisés !

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Mouaiff le 17/01/2024 à 17:17

Coller 3 affiches sur une vitre sans aucune dégradation est donc pire que taguer, salire, à tout va le mobilier publique ?
La Jeune garde n'est toujours pas dissoute...

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Joelle12 le 17/01/2024 à 15:36
pas plus a écrit le 17/01/2024 à 14h02

"ça montre qu’ils ne sont pas très courageux : ils font des mauvais coups cagoulés et en bande"

tout est dit

C'est les mêmes que l'extrême gauche .

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Corsico le 17/01/2024 à 14:50

Comment un mec comme Rudigoz arrive à être député. C'est ca qui est fou dans ce pays

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🤔 le 17/01/2024 à 14:15

Par contre justice et condamnation des émeutiers, des activistes ecolos plusieurs milliards de dégâts que le contribuable DOIT payer ça passe crème. Il n’y a pas pire injustice que les procès réservés aux seuls « ennemis » politiques. La justice dogmatique, les discours de fermeté à géométrie variable, les condamnations laxistes pour certains et sévères pour d’autres commencent à aveugler tant ça devient aussi visible qu’un éléphant rose au milieu de la rue.

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pas plus le 17/01/2024 à 14:02

"ça montre qu’ils ne sont pas très courageux : ils font des mauvais coups cagoulés et en bande"

tout est dit

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123SOLEILS le 17/01/2024 à 13:31

Apparemment je confirme ce sont des lâches.
Ils ont aucune identité ces identitaires. Dans la vie il faut assumer les idioties.
PS: conclusion ce sont de pauvres types

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