Euro 2016 : le système de l’ARS "prêt à recevoir une masse de victimes blessées"

Euro 2016 : le système de l’ARS "prêt à recevoir une masse de victimes blessées"
Photo d'illustration - LyonMag

Alors que la région Auvergne-Rhône-Alpes accueille 6 matchs de l’Euro 2016 à Lyon et 4 autres à St-Etienne, les services hospitaliers se mobilisent en cas de potentielle crise majeure liée à un attentat.

Dans un contexte où pourraient se produire des mouvements de foules (dus à des accidents ou agressions récurrents lors d’un tel événement), le risque d’attentat entre lui aussi en ligne de compte. On estime à plus d’une centaine de milliers de personnes, touristes ou supporters dans les rues, dont plus de 40 000 rassemblés dans les deux fan-zones lyonnaise et stéphanoise.Un tel rassemblement pris pour cible nécessiterait des renforts médicaux exceptionnels. Et cela fait maintenant plus d’un an que les secours et milieux hospitaliers travaillent en coopération pour assurer "la meilleure mobilisation possible" lors du déploiement de dispositifs à grande échelle, dont fait notamment partie l’Euro 2016, considéré comme le troisième événement sportif mondial.


Pour l’occasion, de nombreuses formations au "damage control" ont été organisées auprès du personnel. Cela consiste essentiellement à la prise en charge d’une victime par de simples gestes, pour stopper une hémorragie ou effectuer un massage cardiaque. Des exercices ont par ailleurs été effectués au Parc OL ou sur la place Bellecour, -qui couvre la fan zone-, pour une mise en pratique à dimension réelle.
"Notre système de prise en charge est prêt à recevoir une masse de victime blessées", affirme le directeur de l’Agence Régional de Santé, Gilles de Lacaussade.

Tous les hôpitaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes vont en effet se coordonner pour accueillir de potentielles victimes, avec en premier plan les quatre CHU de Lyon, St Etienne, Clermont et Grenoble. Les locaux des autres centres hospitaliers seront quant à eux transformés, au cas où des victimes afflueraient de manière trop importante. Les salles de réveils se verraient par exemple changées en salle de déchoquage. Les HCL deviendraient eux aussi des lieux de renforts sous ces mesures exceptionnelles, incluant même les services habituellement spécialisés comme les pôles neurologie de Croix-Rousse ou cardiologie de Louis Pradel.


L’ARS entend également mettre en place un système d’identito-vigilance, afin d’établir le profil des victimes dans les plus brefs délais. Des cellules psychologiques d’urgence seront aussi mobilisées.


Néanmoins, tous ces dispositifs ne sont là que pour l’éventualité où la situation dégénère, car "il faut se préparer au pire pour qu’une fête soit belle", conclut le directeur général adjoint du CHU de St Etienne, Didier Renaut.

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