"Nous avons décidé de lancer le mouvement des semeurs volontaires afin d'élargir notre action", a annoncé José Bové ce week-end à Grigny en marge de l’assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires. Objectifs : dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant et permettre des échanges gratuits de semences.
Car aujourd’hui elles doivent obtenir un certificat pour être commercialisées. Des graines qui sont généralement mise en vente par des grands groupes. Du coup, Bové veut “lancer un mouvement d'échanges gratuits et désobéir en plantant dans son champ, dans son potager ou sur son balcon des semences interdites." Avant d’expliquer que des firmes “s'appuient sur les Certificats d'obtention végétale pour obliger les paysans et tous les gens qui font du jardinage à racheter tous les ans leurs semences."
Cependant, les faucheurs volontaires restent aussi concernés par les OGM et assurent qu’ils continueront les fauchages en cas de besoin. D’ailleurs, lundi 14 juillet, une "inspection citoyenne" a été organisée dans des champs de maïs à Marennes, un village du Rhône. Le but était de tester le maïs afin de vérifier s’il était OGM. Des parcelles ont été choisies au hasard mais les résultats ont été négatifs. Depuis la loi de mai sur les OGM, le maïs génétiquement modifié MOS 810 fait l’objet d’un moratoire d’un an. Du coup, les agriculteurs ne peuvent pas le semer.