Législatives : la campagne médiatique a minima des candidats LREM dans le Rhône

Pourtant arrivés en tête dans les 14 circonscriptions du Rhône, ils sont pour la plupart quasi-assurés de découvrir l'Assemblée Nationale dans les prochaines semaines.
 

Si le camp En Marche réfute cette hypothèse, il est clair que certains candidats novices en politique ont été préservés face à des députés LR sortants habitués aux joutes verbales, voire à l'humiliation. "Tous les candidats portent une vision, une fraîcheur. Mais ils ne sont pas tous formés à ce type d'exercice qui nécessite parfois des années d'expérience. Clairement, l'image renvoyée aurait pu être désastreuse, surtout à l'ère des réseaux sociaux", lâche l'un des candidats LREM qui a finalement accepté son débat cette semaine.

Ne pas vouloir débattre parce que l'on n'a pas les armes, c'est une chose. Mais ne pas vouloir exister médiatiquement en est une autre. Sur les 14 candidats LREM, deux ont envoyé des communiqués de presse durant l'entre deux-tours : Blandine Brocard (5e circonscription) et Anissa Khedher (7e circonscription). Et c'était pour expliquer à leurs adversaires pourquoi elles ne voulaient pas débattre avec eux... Quelques très rares interviews ont été données. E basta.

Avec une campagne a minima avant le premier tour, les aspirants parlementaires de la République en Marche avaient prouvé qu'ils n'avaient pas besoin des médias locaux pour dépasser les 35, 40, 45% des voix. L'implantation locale suffisait, une photo avec Gérard Collomb sur un marché suffisait, le visage d'Emmanuel Macron sur leur affiche suffisait.

Si les 14 LREM ne considéraient pas que les médias étaient nécessaires à leur élection, comment réagiront-ils une fois élus et qu'ils devront rendre des comptes ? Accepteront-ils d'être confrontés à des journalistes qui leur demanderont ce qu'ils ont pu faire à l'Assemblée nationale à part voter en faveur des lois du gouvernement, ou s'ils sont aussi assidus sur les bancs du palais Bourbon que sur ceux de TLM ?

Certains n'hésiteront pas, les cumulards lyonnais choisis par Gérard Collomb sont suffisamment rompus à l'exercice pour ne plus avoir envie d'y goûter. Mais pour les novices, ce sera à eux de prouver qu'ils ont acquis ce qu'il fallait pour remplir leur nouveau costume.