L'enseigne a été reconnue coupable le 24 octobre par le tribunal de police de "paiement par employeur de salaire inférieur au minimum mensuel garanti" et doit verser une amende 3 000 euros pour chacun de ses 257 employés à Ecully et 172 à Givors.
Carrefour, qui a dix jours pour faire appel, a également été condamné à payer plus de 75 000 euros de dommages et intérêts à la CGT, la CFDT et FO, qui étaient parties civiles dans le procès.
"Ce jugement est emblématique. Ces salariés étaient depuis plusieurs années tous payés à 5% en dessous du smic", a déclaré à l'AFP l'avocat de la CGT Me François Dumoulin, en ajoutant : "Le vice du système, c'est que Carrefour intégrait dans le smic une pause payée qui n'est pas un temps de travail effectif".
Les faits dénoncés par les syndicats remontent à juillet 2004 et des procès-verbaux de l'inspection du travail ont été dressés en 2006 et 2007.