Le conseil municipal de Saint-Fons a été très animé hier soir. En effet, Nathalie Frier la chef de fil de l’opposition de droite, a pris à partie la nouvelle maire PS Christiane Demontès dès le début du débat d'orientation budgétaire. Particulièrement virulente, elle l’a accusé de vouloir négocier un “arrangement frauduleux” pour enterrer l’affaire mettant en cause l’ancienne municipalité socialiste qui a tenu la ville de 1995 à 2001. Cette élue a même prétendu que Demontès s’était fait élire avec, “pour seul objectif”, de “solder ces affaires par une transaction avantageuse pour ses amis.” Ce qui expliquerait selon elle sa décision de changer d'avocat. Affirmant être “outrée par ces pratiques inqualifiables”, Frier a quitté la salle avec son groupe. Mais Christiane Demontès a justifié ce changement d’avocat par sa volonté d'avoir un Lyonnais plutôt qu'un Parisien. De plus, elle a souligné être prête à “accepter les critiques et le débat démocratique” mais qu’elle ne se laisserait pas attaquer sur le plan de l’honnêteté. Tout en lançant que la droite avait quitté le conseil municipal pour ne pas avoir à assumer la "mauvaise politique" de l’ancien maire Michel Denis. C’est ce dernier qui avait porté plainte au nom de la ville de Saint-Fons en s’appuyant sur l’audit des finances qu’il avait demandé à Antoine Gaudino, l’ancien inspecteur de Marseille connu pour avoir révélé l’affaire Urba, un bureau d'étude proche du PS.