Bob Dylan en demi-teinte à Fourvière

Bob Dylan en demi-teinte à Fourvière

Le chanteur américain s’est produit à guichets fermés mercredi soir sur la scène du théâtre antique dans le cadre des Nuits de Fourvière.

En arrivant déjà, les spectateurs constataient que le mythe qu’il est avait décidé de ne pas jouer le jeu du Festival. Aucun coussin n’était distribué, sans aucune explication, et chacun s’entendait dire avec insistance que les photos étaient strictement interdites, presse comprise. Pourquoi ? Mystère. Aucune première partie au programme n'était prévue. Autant donc le dire d’entrée de jeu, ce concert a été décevant. Si Bob Dylan, dont le seul nom est évocateur, n’a pas de chansons fédératrices, personne n’en a. Il n’en n’a pas chanté une seule mercredi soir, en tout cas aucune qui emporta vraiment le public.
La seule chose sur laquelle Bob Dylan n’a pas triché, c’est la durée du concert. Une heure et cinquante minutes, c’est très honnête. Les moins fans de l’assistance (qui ont comme les autres déboursé 58 euros 20 pour entrer) auront pourtant eu l’impression, de ce que l’on pouvait entendre dans la fosse ou dans les gradins, que les chansons interprétées par la star étaient répétitives, et lentes. En prêtant l’oreille, force était de constater que l’on stagnait sur un même registre, ni Dylan ni ses musiciens ne montrant une quelconque implication. Ce n’est pas faire injure à son génie que de dire qu’il n’y était pas, malgré sa voix quasi intacte et son pittoresque accoutrement agrémenté d'un chapeau à bords rigides. Il ne s’est d’ailleurs jamais adressé au public de l’amphithéâtre bondé, pas un mot, pas un seul. Uniquement des regards distants, qui s’ils n’avaient pas été portés par monsieur Bob Dylan auraient été hués car jugés dédaigneux. Cela semble en outre délicat à concevoir venant d’un tel monstre sacré, mais sur certains morceaux joués par lui au piano, beaucoup de fausses notes étaient évidentes. Ses solos d’harmonica manquaient quant à eux cruellement de souffle, chose que l’on peut expliquer par son âge avancé, mais surtout d’intensité, chose qui là relève de l’implication de l’artiste, dont le 35e album est prévu pour le 11 septembre.
Certes, la seconde moitié du concert a été plus pêchue quand la batterie et les guitares se sont mises en action véritablement. Cela n’a pas empêché le bar, d’où la scène est invisible, d’afficher complet pendant le spectacle. Nombreux étaient également ceux qui quittaient prématurément le théâtre romain avant la fin, au grand dam de l’équipe des Nuits. Inutile de dire qu’aucune pluie habituelle de coussins n’a sanctionné le show. Même les navettes gratuites mises en place par le Sytral sur les autres soirs étaient absentes à la sortie. Et les portes du funiculaire n’étaient pas ouvertes comme elles le sont en période de festival, y compris pour les nuits où, contrairement à ce mercredi sold out, l’amphithéâtre n’est pas plein.

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31 commentaires
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Neverendingtour le 19/07/2012 à 07:44

Je déplore l organisation des nuits qui réserve les meilleurs places aux VIP s est scandaleux, cela mérite le boycott de ce festival si le bar était plein c est que le public invite ou VIP n est pas la bonne cible pour Dylan
La non communication n est pas une nouveauté chez Dylan

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