Le Club de la presse n’échappe pas à la crise

Le Club de la presse n’échappe pas à la crise

La conjoncture n’a pas épargné le Club de la presse. Après le Café de la cloche, le cinéma L’ambiance et d’autres commerces et bureaux de l’ANF, c’est le point de rendez-vous des journalistes qui fait les frais d’une revalorisation inattendue des loyers.

L’ANF détient la quasi-totalité des immeubles situés entre la rue de la République et la rue de la Charité. Ex-Eurazeo, l’ANF a récupéré à sa création, en 2005, la totalité du patrimoine de l’ancienne filiale du groupe Lazard. Dès lors, la société décide d’augmenter de manière significative ses loyers. Des commerces mettent la clef sous la porte. Le Café de la cloche, dont le loyer a été multiplié par trois du jour au lendemain, s’en sort de justesse.

« Le loyer de 2 000 euros est maintenant collector. Il est passé à 3 100 euros en trois ans »  a déploré Michel Texier, le trésorier du Club de la presse, devant l’assemblée générale qui s’est tenue mercredi 8 juin. Pour ce faire, l’ANF a modifié le bail mixte initial en bail commercial. L’immeuble dans lequel siège le Club, au 4 rue de la Charité, est en vente. Ceci explique sûrement cela.

De plus, l’association enregistre des recettes commerciales supérieures à 60 000 euros. Elle est donc soumise à la taxe professionnelle que e président de la République a voulu supprimer pour relancer l’économie. Cette taxe est rétroactive sur trois ans. Bilan de l’exercice annuel : 19 000 euros de déficit. Un trou béant dans les caisses du club le moins subventionné de France (les aides des collectivités représentent 8% seulement du budget de l’association).

Le Club de la presse ne peut pas se payer un loyer aussi important. Si le repreneur de l’immeuble ne revoit pas son loyer à la baisse, l’association devra trouver de nouveaux locaux. Cette issue semble la plus probable. Quelques pistes sont à l’étude. L’idée d’une Cité des médias implantée au Confluent fait l’unanimité ; encore faut-il que les collectivités soutiennent le projet. En attendant, le Club n’écarte pas toute proposition en vue d’une période transitoire. A bon entendeur…

Abdelwahid Djaballah

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