L’annonce a été faite ce mardi par l’énergéticien public, à l’issue du débat public mené ces derniers mois sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP).
Ce projet, d’une puissance unitaire de 1 670 mégawatts électriques, s’inscrit dans le programme de relance du nucléaire présenté par le président de la République Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort en 2022. Après Penly et Gravelines, le Bugey devient ainsi le troisième site retenu pour accueillir une paire d’EPR2.
Un projet ajusté après le débat public
EDF indique que la décision fait suite à des “expressions favorables s’inscrivant dans la continuité de l’appréciation positive de la centrale voisine”. L’entreprise a tenu compte des remarques formulées lors du débat public, en ajustant plusieurs paramètres techniques et logistiques.
Ces ajustements concernent notamment la réduction de l’emprise foncière du chantier et la restitution des zones non nécessaires à l’exploitation après la construction. L’entreprise s’engage également à limiter les flux routiers pendant la phase de travaux, à favoriser l’emploi local, à développer une économie circulaire sur le site et à mettre en place un accord social pour un chantier exemplaire.
Sur le plan environnemental, EDF a intégré un nouveau système de refroidissement destiné à réduire encore la température des rejets d’eau dans le Rhône. "La décision du groupe EDF est marquée par des choix techniques importants pour répondre aux préoccupations exprimées par le public", explique Pierre-Franck Thomé-Jassaud, directeur du débat public pour EDF, cité dans le communiqué.
La CNDP doit désormais rendre son avis sur ces ajustements d’ici décembre 2025.
Début des travaux préparatoires prévu pour 2027
Selon le calendrier prévisionnel présenté par EDF, la demande d’autorisation environnementale (DAE) et la déclaration d’utilité publique (DUP) devraient être déposées en 2026. Une fois la DAE obtenue, les travaux préparatoires pourraient débuter dès 2027.
La demande d’autorisation de construction (DAC) est, elle, envisagée pour 2028, avec une obtention espérée autour de 2031. Si le calendrier est respecté, le premier béton pourrait être coulé entre 2033 et 2035, pour une mise en service des deux EPR2 dans la première moitié des années 2040.