Un territoire sensible, à moins de 80 kilomètres de Lyon et de Genève, bordé par le Rhône et déjà marqué par la présence d’un site nucléaire existant. Le processus de concertation, qui s’est tenu entre fin janvier et mi-mai, a mobilisé plus de 3 400 participants, répartis entre réunions en présentiel, visioconférences et débats mobiles.
"C’est le troisième débat public sur l’EPR2, le plus avancé techniquement et peut-être aussi le plus dense", souligne la CNDP. Trois thématiques ont particulièrement cristallisé les interventions du public : le choix du mix énergétique pour les décennies à venir, la question du financement de l’opération, et l’usage de l’eau du Rhône pour refroidir les futurs réacteurs.
Des inquiétudes autour du Rhône
"Ce qui distingue ce projet, c’est qu’il est en bord de fleuve. Il y a des problématiques qui n’existaient pas sur Penly et Gravelines car ce sont des projets qui seront en bord de mer", résume David Chevallier, président du débat public. Ce positionnement géographique soulève des préoccupations sur la disponibilité et la température de l’eau, notamment en été lors des période de sécheresse ainsi que sur les rejets dans le Rhône.
Le débat a permis d’éclairer les différentes interactions entre les besoins du site, l’alimentation en eau potable de l’agglomération lyonnaise, les usages agricoles, industriels et l’évolution du débit du fleuve dans un contexte de changement climatique. "La CNDP n’est pas là pour avoir des inquiétudes", temporise David Chevallier, "elle est là pour faire en sorte que les gens soient informés, et que les acteurs puissent se rassurer ou continuer à s’interroger". Plusieurs recommandations ont été formulées afin que les maîtres d’ouvrage prennent mieux en compte ces impacts hydriques, jusqu’à l’horizon 2100.
Un coût encore flou
Le financement du programme a lui aussi suscité de nombreuses demandes d’éclaircissements. Ce n’est qu’au cours du débat qu’un premier modèle économique a été rendu public par EDF, avec un chiffrage à 67,4 milliards d’euros fin 2023 pour les six EPR2 prévus en France. Les deux du Bugey n’ont pas encore de coût individualisé. Les garants soulignent que ces éléments, bien qu’attendus, restent insuffisants. "Il faudra attendre fin 2025 pour une nouvelle évaluation auditée par l’État", rappelle la CNDP, qui recommande une transparence renforcée sur les modalités de financement, notamment les prêts bonifiés accordés par l’État et la garantie de prix de l’électricité. "Un débat public, ce n’est pas un plébiscite ni un référendum, mais il peut modifier l’orientation des projets", ajoute la commission, citant le précédent de Gravelines où une concertation continue a été mise en place.
Quelles suites pour le projet ?
Les maîtres d’ouvrage ont désormais jusqu’au 15 octobre pour répondre aux recommandations formulées dans le compte-rendu mis en ligne ce mardi. La CNDP publiera ensuite, le 15 novembre, un avis sur la manière dont ses recommandations ont été prises en compte. En cas de feu vert, les premières opérations préparatoires au chantier pourraient débuter à partir du second semestre 2027. En attendant, les garants insistent sur l’importance d’une concertation continue dans la durée, sur un territoire déjà dense, à la fois sur le plan démographique, énergétique et politique.
Sacrifié notre planète ? La planète ne peut être sacrifier, vous le dite vous même pourtant, elle était la avant nous et elle le sera après notre disparition, en rajoutant que la planète n'est pas un être vivant. Votre QI est t'ellement bas que vous êtes incapable d'avoir la moindre réflexion. Après tout vous êtes un vert, donc il n'y a rien d'étonnant
Signaler RépondreEt encore un, Fukushima n'a tué qu'une personne et je parle de la centrale nucléaire, tout les autres c'este tsunami et l'évacuation désastreuse, Tchernobyl est lié a un manque de communication (erreur humaine) mais aussi a cause d'une technologie qui n'est plus utilisée aujourd'hui, en France et en Europe ce genre d'incident ne peuvent pas arriver, les règles de sécurité sont beaucoup plus évolué et les moyens pour stopper la réaction aussi.
Signaler RépondreAu dernière nouvelle Fukushima n'a tué qu'une personne en 2018 tout le reste est lié au tsunami lui même et a l'évaluation désastreuse, Tchernobyl toute est partie d'une absence de transmission d'information en précisant que cette incident ne pourrait jamais arriya nouveau car c'est une technologie qui n'existe plus, c'est dingue le nombre de personnes dans les commentaires qui n'y connaissent rien au sujet, d'ailleurs au cas où les centrales qui sont construites a nos jours fonctionne en circuit fermé avec des tours aéroréfrigérantes
Signaler RépondreDéjà les EPR2 ne puiserons pas dans le Rhône mais utiliserons des tours aéroréfrigérantes c'est a dire qu'il seront en circuit fermé, il s'agit là d'assurer l'avenir énergétique de la France peut importe le parti politique derrière, ne parlé pas de sujet que vous ne maîtrisez Pas
Signaler RépondreVotre message est à la fois caricatural, alarmiste et totalement déconnecté de la réalité énergétique. Il ne s'agit pas ici de sacrifier qui que ce soit, mais de garantir un avenir énergétique stable, sobre en carbone, et souverain.
Signaler RépondreEn France, le nucléaire est, après l’hydroélectrique, la source d’énergie la plus décarbonée. Il devance largement le solaire et l’éolien en termes d’intensité carbone par kilowattheure produit. Et contrairement à ce que vous semblez croire, on ne construit plus de centrales qui rejettent directement leur chaleur dans les fleuves. Les nouveaux réacteurs — comme les EPR2 — utilisent des circuits de refroidissement fermés avec tours aéroréfrigérantes, qui limitent les prélèvements d’eau et n’émettent que de la vapeur d’eau visible, pas de fumées polluantes.
Le projet EPR2 au Bugey ne tombe pas du ciel : il s’inscrit dans un processus de renouvellement du parc nucléaire. Il ne s’agit pas d’en rajouter, mais de remplacer les réacteurs les plus anciens par une nouvelle génération plus performante, plus sûre et conçue pour fonctionner jusqu’à 60 voire 80 ans. C’est une stratégie de long terme, pensée pour éviter les pénuries, réduire notre dépendance aux énergies fossiles, et garantir une stabilité du réseau électrique en complément des énergies renouvelables — qui, elles, sont intermittentes.
Quant à l’idée que le nucléaire serait « viriliste » ou « autoritaire », c’est une rhétorique vide qui ne repose sur aucune donnée technique ni sociologique sérieuse. Le nucléaire n’écrase pas les territoires : il emploie, forme, fait vivre des régions entières tout en occupant moins de surface que le photovoltaïque ou l’éolien à production équivalente. Il produit 24h/24, sans dépendre du vent ou du soleil, et surtout sans émettre de CO₂.
Vouloir un futur vivable n’implique pas de diaboliser la seule énergie bas carbone pilotable déjà disponible à grande échelle. Refuser le nucléaire, c’est prendre le risque d’un retour massif au gaz ou au charbon, comme on l’a vu en Allemagne, avec des conséquences climatiques bien réelles.
> Alors non, défendre le nucléaire, ce n’est pas être technocrate, autoritaire ou aveuglé. C’est juste être lucide, rigoureux, et soucieux d’assurer à nos enfants un monde alimenté autrement qu’à coups de promesses creuses et de slogans.
Comment dire… Il faut savoir qu’il existe aussi des tours aéroréfrigérantes pour le refroidissement des centrales nucléaires. À la centrale du Bugey, deux réacteurs sont en circuit ouvert (le circuit tertiaire, qui puise directement dans le Rhône), tandis que les deux autres sont en circuit fermé, toujours au niveau tertiaire, utilisant des tours aéroréfrigérantes pour refroidir l’eau qui circule en boucle.
Signaler RépondrePetite particularité : la centrale du Bugey a une configuration unique en France, puisqu’il y a deux tours par réacteur, alors qu’habituellement, une seule tour suffit pour un réacteur.
En résumé, ce système ne pose pas vraiment de problème. D’ailleurs, on tend aujourd’hui à privilégier le refroidissement par tour aéroréfrigérante plutôt que par prélèvement direct dans les fleuves — notamment pour des raisons environnementales et de préservation des ressources en eau, surtout en période de sécheresse.
Je ne suis pas pour la disparition des routes hein, c’est juste un exemple parmi tant d’autres de choses autour de nous qui nous affectent plus qu’une centrale nucléaire, marche avec kes cheminées, les cigarettes, les pesticides et j’en passe.. je préfère 1000 fois me baigner vers flamanville que sur les plages envahie par le nitrate et e-coli...
Signaler RépondreSi ce n'est que l'on a "encore" besoin de routes, surtout à la campagne et que celles dont nous disposons pêchent souvent par un manque d'entretien qui finit par les rendre dangereuses...
Signaler RépondreQuand-à l'EPR "devant vos volets"... Vraiment ? :-)
Ah, zéro argument dans votre phrase, un "khmer vert" qui sort de nulle part. Avec des gens comme vous la planète est sauvée. On va quand même essayer de faire confiance à des gens compétents plutôt qu’à des personnes capables d’insulter sans aucun raisonnement...epr ou pas ce sera mieux pour la planète...
Signaler RépondreJe vous remercie également. Techniquement, il faut dissocier pilotable et intermittent. Pilotable veut dire que si on a une sécheresse (par définition un phénomène prévisible et suivi où le niveau et la temperature de l’eau sont suivis), on peut décider à l’avance de stopper un réacteur. Et c’est assez rapide. Ensuite la question des seuils est pertinente, mais c’est le travail d’écologues, d’ingénieurs et in fine du politique. Et un réacteur qui fonctionne 10 ou 11 mois dans l’année restera toujours plus vertueux qu’une petite centrale à gaz qui fonctionne 10 jours...
Signaler RépondrePour les cancers, déjà il faut dissocier les technologies...three mile n’est pas quelque chose de possible avec nos réacteurs tchernobyl idem... pour Fukushima si des études ont été faites montrant qu’aucune hausse n’était constatée...et l’accident commence à dater (pour avoir un retour sur les cancers).
Pour les capteurs (cellules ?) que vous évoquez c’est le même raisonnement que pour le nucléaire. Même en produisant les panneaux en France il faut extraire des minéraux pour les produire à l’instar de l’uranium. Où ça ? En métropole ? Les difficultés pour trouver des gisements et surtout l’acceptabilité sociale d’ouvrir des Mines et des carrières fait que ce sera compliqué. L’avantage du nucléaire, c’est qu’on consomme moins de materiaux à production égale...
Pour votre opinion sur l’énergie que l’on ne consomme pas, je suis bien d’accord, mais bon les gens continuent à prendre leur voiture pour 1 km... il faut plutôt se tourner vers eux plutôt qu’accuser des politiques rendues presque nécessaires pour notre environnement et notre balance commerciale... je remplacerai 1000 fois les routes autour de moi par une EPR en face de mes volets. L’une provoque en France des maladies de manière avérée, l’autre non.
C est scandaleux de vouloir sacrifier notre planète au profit de votre société de consommation.
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La planète était là avant ta naissance et elle sera là après ta mort. le "Khmer vert".
En ore un commentaire creux sans argumentations. Un troll ....
Signaler RépondreUne émission très intéressante est dispo sur Arte au sujet de l uranium et la dépendance dangereuse de la France a l entreprise russe Rosatom leader mondial de ce combustible nucléaire . Une difficulté supplémentaire pour cette industrie majeure en France
Signaler RépondreMerci pour le ton employé et l 'argumentation.
Signaler RépondreMais , vous nous dites que , finalement le nucléaire est une énergie intermittente , comme le photovoltaïque qui est saisonnier et l 'éolien qui dépend bien sur du vent : il dépend du débit et de la température de l 'eau qui doit refroidir le système . Certains parlent d 'augmenter les normes, de renvoyer de l 'eau plus chaude.. C 'est le même débat sur les abeilles : au lieu d 'être plus vertueux , on ouvre le robinet des pesticides qui va continuer à les faire disparaitre.
Au Japon comme au US ou en Ukraine , lieux des catastrophes nucléaires , il faudrait qu 'il y ai des études de faites sur le cancer pour avoir des chiffres réels . Pour le moment , il n 'y en a pas.
Si l 'on importe pour le PV par exemple c 'est un choix politique . Après la première vague avec Voynet , nous aurions pu développé la production des capteurs en France . C 'est comme les masques , nous avons acheté en Chine ou ailleurs .
L 'énergie la moins chère , encore une fois c 'est celle que l 'on consomme pas , les dernières mesures , not contre maprimrénov, sont de ce point de vue
incompréhensibles .
Prends un petit billet pour Three misle island , Tchernobil ou Fukushima et bois des grand verres d'eau . N 'hésite pas , c'est comme de l 'eau minérale !
Signaler RépondreA ta santé !
T
Un beau texte que le vôtre mais bien creux. C’est peut-être viriliste, technocrate et je ne sais quoi mais en attendant vous avez émis une liste de mots dont la moitié ne correspond pas à l’optique d’un mixt énergétique dominé par le nucléaire. ́
Signaler Répondre"Extractiviste" ? Le nucléaire avec l’uranium, c’est la solution qui consomme le moins de minerai par rapport à l’énergie produite.
La "sécurité", "la santé" ? Rappelez-moi, c’est quoi cette centrale qui a tué 423 morts en 1959 ? Ah merde c’est un barrage (Malpasset). Combien de cancer sont imputables à Fukushima ?
"L’autonomie" ? Là c’est carrément incroyable de présenter ça comme argument quand on sait que les autres sources d’énergie nous coûtent pour notre balance commerciale (on importe bien plus de materiaux avec le solaire et l’eolien), quand le nucléaire nous a permis d’avoir une énergie relativement accessible avec une compétence nationale qui nous a permis de vendre de l’énergie quasiment tous les ans à nos voisins.
Désolé mon texte est moins beau, mais l’ingénierie passe par la compréhension de l’existant, la proposition et la comparaisons de solutions. Aujourd’hui, il n’y a pas match. La France doit s’électrifier massivement, et le nucléaire est une clef de voûte de cette voie.
Et si la centrale doit s’arrêter l’été, elle le pourra une centrale, c’est pilotable et c’est quelqu’un qui consomme le maximum au marche et chez les commercant locaux, qui voyage en train et qui prend son vélo tous les jours qui vous le dit pas un viriliste phalocrate irresponsable pour son environnement.
Si Vouglans casse, ce ne sera pas l'EPR mon problème mais la vague qui va submerger une bonne partie de Lyon.......
Signaler RépondreMais le nucléaire fait peur, et on oublie les quelques milliers de morts probables à Lyon pour une éventuelle fusion du coeur qui s'ecoulerai dans le réceptacle prévu. Et c'est seulement si le refroidissement s'arrête que le premier secours lâche, que le deuxième secours fasse pareil, que le thermosyphon s'arrête (la j'ai du mal a comprendre comment).....
Mr macron a dit allons-y donc ils y vont tête baissée, oui chef...
Signaler RépondreLa Macronie.a la tête dure...
Signaler RépondreNon content d'avoir mal géré la France, ils veulent imposer leurs errances.
Les problèmes de température du Rhône pendant la canicule, ils s'en fiche royalement puisqu'ims ne sont pas de la région (même si c'était du défunt tonton Colomb...) bien loin du Touquet et du sud ouest...
Les chars à voile sont chez primark
Signaler RépondreVos enfants, vos problèmes.
Signaler RépondreN'est-ce pas égoïste de penser à se reproduire comme des lapins alors que la planète se porte de plus en plus mal et qu'on n'a jamais été assez nombreux, et d'en faire porter la responsabilités sur les autres ?
C'est grave docteur. L'écologite aigue fait des ravages dans le cerveau . La logorrhée verte alimentée à la méconnaissance des sujets même inexorablement l'humanité à sa perte.
Signaler RépondreC est scandaleux de vouloir sacrifier notre planète au profit de votre société de consommation.
Signaler RépondreEt nos enfants vous y avez pensé?
Il ne s’agit plus de débat énergétique, il s’agit de survie. Le projet d’EPR2 à la centrale nucléaire du Bugey, c’est l’arrogance technocratique dans toute sa splendeur : imposer un monstre industriel de plus dans un territoire déjà saturé, sous couvert de « transition ». Quelle transition ? Celle vers un autoritarisme énergétique qui nous fait croire que le béton, les métaux rares et les milliards engloutis dans une illusion de toute-puissance sont des réponses au chaos climatique ?
Il faut le dire : le nucléaire est un mythe viriliste. Un fantasme d’ingénieurs en mal de domination, qui refusent de reconnaître l’échec abyssal de cette technologie mortifère. Flamanville est un cimetière budgétaire, l’EPR finlandais un feuilleton tragique, et pourtant, on ose encore imposer un EPR2 au Bugey, au mépris de toutes les alertes scientifiques, démocratiques et écologiques. C’est une violence. Une violence contre les territoires, contre les riverain·es, contre les générations futures.
L’EPR2, c’est le refus de changer de système, de rompre avec un modèle extractiviste et productiviste. C’est dire aux femmes, aux précaires, aux jeunes : « ta sécurité, ton environnement, ton futur, je le sacrifie à l’autel du lobby nucléaire. » C’est l’illusion technologique qui écrase le réel. Pendant que la planète brûle, ils répondent par des réacteurs. Pendant que les nappes phréatiques se vident, ils répondent par des tours de refroidissement.
Mais nous ne nous tairons pas. Parce que nous portons une écologie de rupture, une écologie du soin, de la sobriété et de la démocratie. Le nucléaire est une fuite en avant toxique. Le Bugey n’est pas un terrain d’expérimentation pour technocrates aveuglés. C’est un territoire vivant, habité, aimé.
À ceux qui osent encore défendre ce projet, je pose cette question : au nom de quoi voulez-vous nous imposer une technologie qui nie notre autonomie, notre santé, notre voix ? L’EPR2 au Bugey, c’est la preuve que l’État nucléaire méprise la vie.
Nous ne voulons pas d’un futur irradié. Nous voulons un futur choisi pour un futur possible pour nos chers bambins.
Et bien sûr nos Ecolos vont suivre comme des moutons à 5 pattes !
Signaler RépondreBientôt le gendre du grand Mechand Long va s’emparer de cette affaire pour se faire briller auprès du beau père !!!
Signaler RépondreNon au Tunnel, non au Nuclaire !
Oui aux chars à Voile !!!
Il devient difficile voire impossible dans ce pays de mener ce genre de méga chantier.
Signaler RépondreTout le monde veut du courant dans les prises (et dans les voitures) mais personne ne veut des travaux qui vont avec.
L'eau n'est qu'un prétexte parmi d'autres.