Comment vous avez rencontré Alain Jeannot ?
Bernard Roger-Dalbert : Alors que j’étais maire de Caluire, j’avais fait entrer Alain Jeannot au conseil municipal en 1995. Puis en 1997, je lui avais laissé ma place de maire parce que mon élection avait été invalidée. Mais il était prévu qu'il démissionne un an plus tard pour provoquer des élections anticipées et que je retrouve mon fauteuil de maire. Mais il n'a pas respecté notre accord. En fait, Jeannot a volé ma place !
ça fait 10 ans.
Ce que vous lui reprochez aujourd’hui ?
Depuis qu'il a décidé de se présenter contre moi aux prochaines élections cantonales, il n'arrête pas de me critiquer dans la presse, en racontant n'importe quoi. Alors qu'en tant que conseiller général, j’ai fait beaucoup pour Caluire. Et quand Jeannot reçoit des subventions du conseil général grâce à moi, il n’en parle jamais. Exemple : le centre pour jeunes de la Montée des Forts. Michel Mercier, le président du conseil général, lui a même dit qu’il souhaiterait voir plus souvent les aides du conseil général apparaître dans le bulletin municipal !
Comment vous allez réagir ?
Pour moi, Jeannot est un traitre. Il m’a tiré dans le dos. Et je veux aujourd’hui qu’il se retire de la vie publique. Je ferai tout pour. Comment ? J’ai aujourd’hui les preuves écrites que Jeannot m’a “volé” ma place de maire en 1997. Si l’investiture UMP lui est donnée pour le poste de conseiller général, je n’hésiterai pas à diffuser ces preuves. D’ailleurs, Dominique Perben est au courant.
Au fond, c'est le début du conflit Modem-UMP ?
Non, pour les municipales à Caluire, je soutiendrai le député UMP Philippe Cochet. Mais je refuse de céder ma place de conseiller général à Jeannot.
Propos recueillis par Florent Clavel