Lyon : 1ères épreuves de français pour les candidats à la naturalisation

Lyon : 1ères épreuves de français pour les candidats à la naturalisation
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Pour la première fois à Lyon, les candidats à la naturalisation passaient mercredi un examen organisé à l’ESL, une école de langue agréée par l’Etat située dans le 2e arrondissement.

Pour acquérir la nationalité française, il faut se montrer capable de maîtriser langue. Depuis le 1er janvier, l'épreuve d'évaluation a été réévaluée à la hausse. D’un niveau de langue dit "de survie" (A1), qui recouvre principalement a maîtrise d’éléments de langage pour satisfaire des besoins simples, la candidat à la naturalisation devra "savoir prendre part à une conversation", selon les exigences du niveau B1. Cette maîtrise du langage est désormais appréciée dans des établissements labellisés FLI (français langue d’intégration) via une épreuve de compréhension écrite et d’expression orale.

Mardi matin à Lyon, c’est une douzaine de candidats qui s’est présentée dès 8h30 à l’ESL, pour un écrit d’une trentaine de minutes. Une première. Coût de l’inscription : 65 euros.
Au programme : une série de questions en lien avec des situations de la vie quotidienne. Par exemple, comprendre un message diffusé dans une gare. L’exercice peut paraître facile pour ceux installés depuis longtemps en France. Pour d’autres, cela s’avère moins limpide. Et c’est parfois la concentration qui a pose problème. "J’ai ressenti un peu de stress. Ca faisait longtemps que je n’ai pas passé d’examen, ni oral ni écrit. Au départ, je n’ai rien compris et après, ça a commencé à venir petit à petit", confesse Malika, une Algérienne installée dans l’hexagone depuis 28 ans. D’autres, comme Saïda, on eu l’impression d’essuyer les plâtres. "Il n’y a personne qui est passé avant nous. On ne sait pas ce que c’est. Le questionnaire est court mais ça va trop vite", confie cette Marocaine qui réside en France depuis 10 ans.

Pour le porte-parole de l’ESL, Camille Angelo, cet examen est une avancée. Transparence et neutralité sont désormais les maîtres-mots. Auparavant, c’est en Préfecture qu’on évaluait le niveau de français des candidats à la naturalisation. "Il y avait un entretien qui se faisait avec un agent de la Préfecture. Le but n’était pas forcément linguistique, mais derrière cet agent remplissait une grille qui avait été développée et comme ça devait évaluer le niveau linguistique du candidat. Le problème, c’est qu’il était à la fois juge et parti". Un examen civique est également nécessaire pour tous les candidats à la naturalisation. En attendant, la douzaine qui a planché mardi aura ses résultats dans trois semaines.

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