Y a-t-il des Mohamed Merah en Rhône-Alpes? "Oui, certainement"

Y a-t-il des Mohamed Merah en Rhône-Alpes? "Oui, certainement"
Jean-Paul Borrelly - LyonMag/JazzRadio

Le secrétaire départemental du syndicat Alliance Police était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

Mohamed Merah, auteur présumé de la fusillade devant un collège-lycée juif de Toulouse lundi matin et vraisemblable assassin des trois militaires français, a été tué jeudi matin dans l’assaut final de l’appartement où il se retranchait. Pour Jean-Paul Borrelly, des individus qui présentent le profil du tueur présumé existent en Rhône-Alpes. "Oui certainement, il doit y en avoir, explique-t-il. Mais n’importe quel individu qui, se sentant investi d’une mission quelle qu’elle soit, peut déraper comme cela a été le cas à Toulouse et à Montauban."
Une seule marque est revenue dans la bouche du suspect pendant les négociations menées avec les forces de l’ordre, comme un brevet de terrorisme : Al Qaïda. Le tueur présumé a d’ailleurs participé à des camps d’entrainement du réseau islamiste en Afghanistan. "On sait très bien que les personnes qui vont dans les zones tribales à la frontière pakistanaise n’y vont pas pour passer des vacances", rappelle Borrelly qui assure "qu’il peut exister des cellules" de la mouvance dans l’Hexagone. Pour les contrer, l’officier rappelle les organes de vigilance qu’il existe en France. "Nous avons la Division Nationale Anti-Terroriste (DNAT) la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), mais également beaucoup d’unités de police d’investigation et d’intervention. Tout l’ensemble contrôle, regarde les déplacements de ces individus, en essayant de les cibler."
Pourquoi dès lors ne pas les interpeller dès leur retour d’Afghanistan, où l’embrigadement trouve son écho dans une formation militaire opérationnelle. "Si vous n’avez commis aucun crime ou délit, on ne peut pas vous interpeller", rappelle Borrelly. "Il y a des unités de la police nationale mais aussi de la gendarmerie, qui sont en alerte et qui essaient de tracer le parcours de ces individus, précise-t-il. Mais on ne peut pas mettre un policier derrière chaque individu qui revient d’Afghanistan." Le secrétaire national du syndicat Alliance ne veut pas pour autant céder à la psychose. "On a connu la rue Copernic, le métro Saint-Michel à Paris, la rue Alexandre Boutin à Lyon où une voiture avait explosée, égrène-t-il. Mais il ne faut pas céder à la psychose en évoquant une loi des séries. L’intervention rapide et efficace de la police nationale sur l’affaire de Toulouse doit lever le sentiment d’impunité."

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