Les étudiants face à la présidentielle : "La précarité s’est renforcée"

Les étudiants face à la présidentielle : "La précarité s’est renforcée"
Mathieu Landau-Photo Lyonmag.com

Mathieu Landau, le président de l’UNEF Lyon était l’invité ce jeudi matin de Jazz Radio pour l’émission "Ça Jazz à Lyon", proposée en partenariat avec Lyonmag.

C’est bien connu. Les étudiants sont une cible importante durant la campagne présidentielle. L’occasion pour eux d’interpeller directement les candidats. "Les élections arrivent à point nommé. Pour nous, elles sont une tribune pour afficher nos revendications. Généralement les propositions de l’UNEF sont bien entendues" explique Mathieu Landau. Parmi les points abordés, les étudiants dénoncent une pauvreté qui ne cesse d’augmenter.
"La précarité des étudiants s’est renforcée. Elle se manifeste du fait que les étudiants abandonnent très rapidement leurs études, non pas pour la difficulté des examens mais souvent parce qu’il y a des difficultés sociales et financières qui s’ajoutent à cela. Les étudiants sont amenés se salarier de plus en plus tôt". En effet, 100 000 étudiants se trouvent en dessous du seuil de pauvreté en France. Comment y remédier alors ? Pour le président de l’UNEF, la réponse est simple : "ce que l’on demande n’est pas révolutionnaire. Nous demandons de l’argent pour les étudiants". L’objectif pour Mathieu Landau : une revalorisation de 65% du montant des bourses pour atteindre au maximum 760 euros par étudiants et par mois. "C’est le minimum vital" justifie t-il. "Après à long terme, nous demandons d’abandonner le système de bourse parce qu’aujourd’hui un étudiant sur cinq voire sur six est boursier" ajoute le jeune homme. Pour lui, les jeunes sont bien présents dans les programmes des candidats mais pas de la bonne manière. "Il y a un manque de connaissances sur cette thématique là. Mais globalement il y a des avancées" assure t-il.
A l’exemple d’ Eva Joly qui est la seule candidate pour la gratuité des frais d’inscription. Pour Mathieu Landau, un autre problème vient se greffer : le nombre de professeurs. "Globalement nous sommes mal encadrés. Nous manquons cruellement de profs". C’est pour cette raison que l’UNEF demande l’arrivée de 2500 enseignants pour la rentrée prochaine afin que les jeunes soient mieux encadrés dans leur parcours scolaire mais aussi dans la recherche du premier emploi. Dernier point noir : les stages. "Dès la rentrée prochaine, nous demanderons au futur président d’interdire et de sanctionner les entreprises l’abus des stages. Ce sont plus de 100 000 emplois cachés" dénonce le jeune homme.
Si Mathieu Landau devait revendiquer un seul souhait devant les candidats à la présidentielle, il serait simple : "faites de la jeunesse votre priorité".



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Vix le 12/04/2012 à 12:33

Il y a des étudiants dont les parents habitent à côté mais ne vivent pas chez eux .Ils vont demander des aides au Crous au détriment d'autres dossiers.
Ils veulent jouer la carte de l'indépendance ....et vu le contexte économique,je ne comprends pas que cela puisse perdurer

La chose qui faudrait faire c'est que quand un étudiant demande une orientation qui est présente dans sa région d'origine ,qu'il y reste et qu'il y soit admis en priorité..

Donc la résolution à cette précarité est simple.Il y a beaucoup d'étudiants qui pleurnichent mais les parents sont largement capable d'assumer leur étude en renonçant à leur vacances etc....Est ce inhumain ? quand on sait que d'autres vont au resto du cœur .

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