Sa stratégie reste floue, il n'a trouvé qu'une centaine de candidats sur les 221 nécessaires avant le dépôt des listes en préfecture le 21 février... Et son programme, qui tient en 30 pages, apparaît bien maigre. Christophe Geourjon, qui a lancé sa campagne jeudi soir, n'a pas vraiment convaincu. "Nous voulons que les élus rendent des comptes régulièrement aux habitants, qu'ils limitent leur nombre de mandats, et nous souhaitons organiser des référendums ou des consultations locales", a simplement résumé Christophe Geourjon, qui veut également "un premier adjoint chargé du développement durable et du handicap".
Du coup, le candidat Modem manque de crédibilité. Mais aussi de légitimité. Car il n'a toujours pas l'investiture officiel du Modem à Paris. Ce qui n'empêche pas François Bayrou de promet tre également qu'il y aura une liste centriste au premier tour des municipales à Lyon... De plus, le patron du MoDem du Rhône Michel Mercier continue de négocier avec Dominique Perben, le candidat UMP, pour un ralliement des centristes dès le premier tour des municipales. Alors qu'Anne-Sophie Condemine, une proche de Mercier, a affirmé que la présence de l'élu milloniste Amaury Nardone sur les listes Perben était "rédhibitoire".
Bref, à deux mois du premier tour des élections municipales, c'est toujours autant le flou au sein du Modem lyonnais. D'ailleurs, ce soir, Eric Lafond, ancien candidat à l'investiture Modem, réunit ses partisans à L'Embarcadère pour lancer une liste "autonome et ambitieuse". En invitant Christophe Geourjon à le rejoindre.